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 Le Cave [Sous sol]

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Althéa Maryam
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Althéa Maryam


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MessageSujet: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeJeu 14 Déc - 17:56

Elle était donc sorti en courant, fuyant dans son dos le regard implorant du jeune homme et ceux, plus glissant, plus gluants, des gens présents pour qui la tavernière était devenue une femme comme les autres. Mais, elle se le promettait, d'ici ce soir, elle regagnerait leur respect.

Courant donc rapidement vers sa chambre, son coeur battant à chacun de ses pas, elle priait pour qu'on ne visse pas là autre acte que celui d'une jeune femme effrayée. Althéa traversa le couloir et descendit l'escalier. Elle arriva dans la salle principale de sa taverne où régnait maintenant un silence de plomb que venait seulement troubler les ronflements et les chuchotes des quelques personnes étant restées là par faiblesse ou par manque de courage.
La jeune femme se dirigea donc vers ce qui lui servait d'appartement, poussa la porte d'un geste vif, et entra comme une furie dans la pièce calme.
Rien n'avait bougé.

Etant une maniaque du ménage, la jeune femme tenait sa chambre plus propre que le reste du bâtiment. Et, chez elle, déplacer la moindre chose pour ensuite la remettre à sa place était trop visible à ses yeux.
Mais le temps la pressait car elle savait que la louve n'en resterait pas là. C'était un duel, se disait-elle, un duel entre deux femme. Entre deux femmes dénaturées par l'humanité. Et c'était elle qui gagnerait, même si elle ne possédait pas la force de le faire.

A grands pas, elle se dirigea vers sa commode, sorti une barrette et attacha ses cheveux à gestes d'experts : ils ne la gêneraient pas si elle devrait courir. Puis, elle tira sur le lien de sa jupe (puisqu'elle portait une jupe et une chemise du même tissu) et laissa le tissu tomber par-terre, se retrouvant en sous-vêments. Elle ouvrit un tiroir et en sorti des chausses qu'elle enfila sans prendre le temps de retirer ses chaussures. Elle en prit une autre paire (de chausses) et les garda serrés dans son poing. Elle pit aussi d'autres choses qu'elle cacha dans ses frusques.
L'Aubergiste avança ensuite vers son lit. Ses doigts glissèrent sous le matelas et le soulevèrent d'un coup. En ce moment précis, elle ne se préoccupait pas de l'organisation parfaite de sa chambre. Et, cachées sous sa literie, se cachaient des armes. Pas grand chose, juste de quoi répliquer si un soulard se trouvait être trop fort pour elle. Juste deux dagues et une épée légère, spécialement faite pour elle. Agile, facile à manier, mais solide.

Elle cacha les deux dagues dans ses chausses, dans l'intérieur de ses cuisses et le tissus amples ne permettaient pas de les voir. Elle garda l'épée en main et, ne remarquant pas que ses vêtements étaient assez dépareillée, elle sortit.

Ses pas la menèrent à l'extérieur et, courant aussi vite qu'elle le pouvait, elle fit le tour de l'auberge pour paser par la cours intérieure. Là, elle se dirigea vers la porte extérieure et entra sans prendre le temps de frapper.

Il y avait deux hommes, deux grands gaillards qui se disputaient. Leurs noms ? Elle qui parfois oubliait son nom de famille, comment lui demander de retenir ceux des autres ? Il était vraiment rare qu'elle accorde à quelqu'un l'honneur de se souvenir de ses titres de naissance. Donc, ils étaient deux qui haussaient le ton, mais elle n'accorda pas de temps pour écouter l'origine de leur dispute.
Elle poussa la porte de la pièce et regarda le sol. Des traces d'eau, des traces de boues, des traces qui ne venaient pas de deux gros paysans qui étaient passés par l'intérieur, qui n'avait pas fait le tour. Etait-il trop tard ? Avait-elle fait ça pour rien ? Elle resserra sa main autour de la garde de l'épée, blanchissant les jointure d'une peau qui s'était faite plus pâle encore sous la peur.

Arrivant dans la douce chaleur du trou dans lequel s'engueulait deux hommes, donc, Althéa regarda la trappe de la cave à vin. Elle était fermée et ne semblait pas avoir de traces de fracture.


"Vous inquiétez pas, mam'zelle, y sortiront pas. On veille" lui dit un des deux homme en apercevant son regard. Et se fut probablement celui qu'elle lui jeta qui le fit reculer d'un pas.

Elle était en colère. Très en colère. Plus qu'elle ne l'avait été depuis près de deux cents longues années. Althéa avança vers la trappe et s'accroupit. Elle tendit la main pour recevoir la clé et l'eut dans l'instant qui suivit - était-ce son arme qui les étonnait ? Et bien quoi ?! Elle était seule quand même, chez elle ! Et, même si elle détestait ce genre d'ustensille, certaines tâches les demandaient - puis ouvrit le cadenas
.

"Le loup est avec sa proie" dit-elle. "Refermez derrière moi." Et elle ouvrit la trappe d'un coup sec.

Sans grande peur, Althéa entra dans les courants frais de sa cave. Ici, on ne stockait pas de vins ni de victuailles. Il n'y avait rien, rien qu'une grande pièce vide où parfois elle aimait à venir. Une grand pièce au sol pavé et froid, sans fenêtre si ce n'était une meurtrière par où l'on déposait autrefois le charbon. Elle avanca de deux marche encore et entendit la trappe se refermer et le cadenas être vérouillé.

Le temps de deux respirations, ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité et, connaissant parfaitement le lieu, elle ne fit pas de bruit en marchant...
Elle distinga sa forme. Elle était vieille, la tavernière. Cela faisait longtemps qu'elle vivait ici, vivait comme elle avait vécu sur la terre : profitant du jour présent. Elle vivait donc parfois comme un animal, s'en allant dans la forêt pour revenir deux jours plus tard. Et, ainsi, elle s'était rendue un peu plus récéptive aux choses que les autres hommes. Mais la louve, elle ne la vit pas encore.


"Où es-tu, louve... Te caches-tu donc ? Aurais-tu peur de moi ? Me tuerais-tu dans le noir comme tu n'as pas pu le faire la première fois ?" Et, sa main, dans ses frusques, trouva une lanterne peu dissimulée qu'elle alluma...
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Athéa Gilsaën
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MessageSujet: Re: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeVen 15 Déc - 20:38

La louve ne daigna pas offrir à l'aubergiste l'honneur de lui faire face. Elle ne se retourna pas quand celle ci entra en l'interpellant. D'un mouvement quasi impeceptible pour l'oeil humain elle sortit la lame qu'elle portait à sa cuisse. L'acier de l'arme étincela un instant dans la pièce. La louve tint le long poignard au niveau de son propre visage de façon à pouvoir observer l'aubergiste meme si celle ci se trouvait dans son dos. Athé se trouvait en position de force, à mi chemin entre le jeune humain et l'aubergiste. Si la femme osait faire un geste contre elle, elle le verrait, il lui suffirait de lancer son poignard pour tuer le jeune homme recroquevillé sous sa couverture. Quoi qu'il arrive, seul la mort de l'homme importait. Sa querelle personnelle avec l'aubergiste n'avait pas lieu d'etre en cet instant. Son esprit devait se focaliser sur sa tâche. Son orgueil personnel attendrait. Elle n'était plus libre d'agir comme bon lui semblait désormais, elle obeissait à un maitre. De tels instants lui faisaient parfois regretter d'etre au service d'un autre qu'elle meme mais les temps étaient durs pour les hors la loi, c'etait la guerre là dehors. La moindre faiblesse vous éliminait du grand jeu de l'échiquier politique. Perdre signifiait mourrir. Elle n'offrirait se plaisir à personne.

Les yeux de la femme-louve étincelère d'une lueur perverse un instant et ses lèvres formèrent un rictus méprisant.

"Tu ne penses tout de meme pas sérieusement que je puisse avoir peur de toi, si? Je n'ai rien à faire de ton existence minable. Tu ne m'interesses pas et tu le sais. Tu t'acharnes à propos d'une affaire qui non seulement ne te concernes pas et contre laquelle tu ne peux rien faire. Ceci est un 'malentendu' entre mon maitre et le géniteur du pathétique humain ici présent. Si le temps le lui permettait, ce cher Kazek se serait fait, je n'en doute pas, un plaisir de t'expliquer la raison de son exécution. Cependant il me semble avoir suffisamment fait attendre mon maître..."


La jeune femme aux cheveux immaculés s'appreta à lancer sa lame meurtrière en direction du jeune homme.
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Althéa Maryam
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MessageSujet: Re: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeDim 17 Déc - 21:18

Une exécution ?
Tuer un homme de sang froid... Althéa ne se rappelait plus du terme jusqu'à ce que la femme le lui rappelle. elle chassait, ainsi, pour tuer les gens, cela les décisions d'un maître ? Vivait là, tuait sans accorder d'importance à la vie d'une personne, sans regarder si cette dite personne possédait une vie... Mais à quoi pouvait bien servir une vie dans ce cas ? La louve, elle, était seule, une louve solitaire, sans meute.

Mais pouvait-on encore l'appeler louve ? Devant la jeune femme, il n'y avait que le spectre d'un animal déguisé en humain. Si cette créature avait été louve, il ne restait de cet état que les instincts les plus primaires, déraisonnés et déformés de façon à correspondre aux actes des humains. Même Althéa était moins humaine que la Louve.

Qu'était l'humanité ? Pour Althéa, ce n'était pas du tout ce que la plupart des gens voient, la compassion, l'esprit, l'intelligence, la capacité à faire preuve de logique et d'amour pour les autres. L'humanité, c'était la perversité, l'orgueil et l'égoisme... Y'a-t-il seulement en ces univers créatures moins agréable que l'Homme ? L'animal tue et vit pour continuer à vivre, pour engendrer une descendance et faire proliférer sa race, tout en étant en accord avec le reste... Il n'y a que l'humain qui tire satisfaction de la barbarie et de la cruauté dont il est capable de faire preuve, que l'humain qui puisse se vanter de se penser plus fort.

Il n'y a que l'humain qui aime faire une chasse sans viande...

Alors, réellement louve ? Non... elle ne possédait de cet état que les attributs et capacités physiques, ainsi, peut-être, que le raisonnement. Mais Althéa ne le savait pas. Elle-même ne réfléchissait pas, agissait simplement, laissant son instinct - animal ? - faire ce qu'il devait lui faire faire. Et cela fonctionnait toujours, sans qu'elle en prenne vraiment conscience.

"Cette affaire me concerne car le sang que tu répendras sera sur mon territoire." Etait-ce clair ? Ici, il y avait deux animaux, deux femmes. Et l'une était l'intruse sur le territoire de l'autre.
Ah ? Mais, ne venait-elle pas de dire le nom de ce cher jeune homme, à l'instant ? Kobal... Kezal... Kazek ? Oui, peut-être ça.. Vallait-il la peine qu'on le retienne ? Elle lui devait bien...


"Cette proie est la mienne tant qu'elle est sur mes terres. Si tu veux ma viande, tu devras te battre contre moi."

Althéa n'était pas sure d'avoir saisit le raisonnement d'un loup, encore moins celui d'une louve. Faisait-elle le bon choix ? Mais, comme toujours, elle laissait sa langue parler avant sa tête qui de toute manière ne lui servait pas à grand chose.
Elle glissa sa main dans ses chausses et dédaigna les deux dagues qu'elle jeta sur le sol, sans prendre réellement garde de l'endroit. Il ne lui restait plus que l'épée avec laquelle elle tracait, sur le sol, un demi cercle.


"Choisis tes armes, Louve, mais se serait encore là déshonnorer une race à laquelle tu n'appartiens plus réellement."
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MessageSujet: Re: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeDim 31 Déc - 19:04

[désolé du retard, j'espère que z'êtes pas mourru... Neutral ]

Complètement déboussolé, voilà ce qu’il était, Tobal Kazek, alias Zak, assis dans cette cave, portant comme unique vêtement une couverture. Lui qui avait, il n’y avait pas si longtemps, désiré l’aventure, le danger, les voyages, le regrettait aujourd’hui. Oui, il regrettait la forêt et son calme, ses livres et leurs enseignements, sa famille… Il regrettait toute sa vie avant l’intervention de cette louve qui apparemment, avait à faire avec sa situation actuelle.
Lorsqu’il avait entendu la voix de la tavernière, Tobal avait ouvert de grands yeux. Il arrivait à deviner sa silhouette dans l’ombre. Sa silhouette qui bien rapidement lui était devenue familière. Tobal avait également senti la présence de la louve, il avait vu reluire dans la pénombre l’éclat de sang dans ses yeux de chasseuse. Lorsqu’elle prit la parole, Tobal se leva, sortit de ses pensées. En plus de s’être mit dans le pétrin, il fallait qu’il mette la vie de la tavernière en danger.


*Si seulement j’avais sut…*

Évidemment. Il y en a bien des choses qu’on ne ferait pas, si jamais l’on avait sut. Seulement le hic, c’est qu’on ne sait jamais.
Tobal écouta les paroles de la tueuse et son cœur fit un bon en entendant la raison de sa venue. C’était pour le tuer qu’elle était ici!?! Mais pourquoi? Son père ne lui avait rien dit, rien du tout. Il l’avait laissé à son ignorance, ou plutôt il l’avait abandonné.
En voyant la lame se pointer sur lui, Tobal fit un pas vers l’arrière, il ne put en faire plus car le mur le bloqua. Il était pris au piège. Il n’avait rien pour se défendre et était apparemment condamné à l’exécution.

Et voilà que la tavernière se mettait à parler de territoire et de viande. Sûrement était-ce pour mieux se faire comprendre par la tueuse. Mais ensuite, elle parla de se battre. Ça, Tobal ne put l’accepter sans mot dire. Se battre pour lui? Pour sa vie? Alors qu’il ignorait pourquoi on voulait la lui enlever… C’était illogique, injuste.


"Non attendez!" Fit-il d’une voix forte en s’approchant des deux femmes, s’interposant entre les deux en fait.

Il regarda la tavernière, troublé, puis la femme-louve.


"J’ignore pourquoi vous me suivez. J’ignore même pourquoi vous voulez m’exécuter. "

Un mélange de colère, d’incompréhension et de peur troublait Tobal. Une peur de connaître la vérité plus que celle de mourir. La peur que tout cela soit en lien avec le comportement parfois étrange de son père et que cette exécution soit justifiée. Mais pouvait-elle vraiment l’être s’il ignorait tout du motif?

"Et vous… fit-il en regardant la tavernière à nouveau. Sa voix se fit autoritaire, son regard insistant, presque suppliant. Je refuse que vous mettiez votre vie en danger pour sauver un homme dont vous ignorez tout. Je sortirai de votre territoire s’il le faut."
Il se retourna vers la tueuse.

"C’est moi que vous êtes venue chercher non? Alors évitez de mêler cette femme à tout ça je vous prie."

Tobal ne voulait en aucun cas laisser la tavernière se battre pour lui. Il n’avait peut-être pas beaucoup d’expérience, mais il pouvait se défendre. Mais de toute façon, là n’était pas son point. Imaginer que la tavernière mourrait en le défendant lui était inconcevable. Si quelqu’un devait mourir ici, se serait lui ou la louve.
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Athéa Gilsaën
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MessageSujet: Re: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeLun 1 Jan - 19:34

La femme louve éclata de rire.

"Vous êtes pitoyables. Femme, tu penses réellement m'impressionner en sortant ta science sur les loups? Sache dans ce cas qu'elle est inexacte. Les loups solitaires n'ont pas de territoires propres et sont forcés de voyager de territoire en territoire. Je n'ai que faire des règles de société des loups. Je ne suis ni une louve solitaire ni une humaine. Aucune de ces deux communauté n'est parvenue à m'accepter telle que je suis. Je suis seule. Je choisi mes propres règles. J'ai prêté allégence à mon maitre. Je répond à ses ordres. Tes provocations n'on pas lieu d'être. De plus, comme l'a si bien fait remarquer le fuyard, ta mort ne me servirait en rien. Peut être écouteras tu, femme, les paroles sensées de cet homme? Il s'agit d'une affaire entre mon maître et lui. Cela ne te concerne pas. Si tu t'interposes tu ne changeras pas le déroulement des choses. Qu'il meure dans cette cave ou dehors dans la plaine quelle différence pour moi? Sérieusement, tu penses pouvoir agir contre moi dans de telles conditions? Tu es loin d'être sotte, tu ne le feras pas. Cet homme est un étranger pour toi. Sais tu seulement pourquoi je le recherche? Je ne pense pas. Les humains sont tous ainsi. Voilà pourquoi je les hais. N'as tu pas réfléchi avant de déclarer que j'étais la 'méchante'? Je tue par plaisir, certes, mais quand j'agis par moi même. Ce n'est pas le cas. La prochaine fois gardes tes préjugés pour toi femme."

La femme louve ménagea une pause dans son discours. Elle fronça les sourcils. Cela ne lui ressemblait pas de parler autant. En même temps, la femelle l'avait bien cherché. Certes sa mort ne lui était d'aucune utilité pour le moment, mais quand la guerre serait finie, qu'elle serait à nouveau libre, elle se vengerai. Athéa n'oubliait pas facilement les affronts qui lui étaient faits. Mais ce n'était pas cela le centre des pensées de la louve. Pourquoi l'humain mentait il? Pourquoi faisait il croire à la femelle qu'il ne savait rien alors que de toute évidence il était au courant.

"Mentir ne sert à rien, homme."
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Althéa Maryam
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MessageSujet: Re: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeMer 3 Jan - 0:57

Des regrets.
Les hommes en sont tellement pleins, tout comme les remords qui leur ronge la moindre seconde de bonheur qu'ils peuvent avoir. Pourquoi s'handicaper l'esprit de choses passées ? Pour le plaisir de rendre la vengeance avenir plus jouissive ? Peut-être lorsqu'il s'agit de choses blessantes, mais pas de choses manquées.

Althéa le savait, elle vivait ainsi, et cela ne servait à rien de le rappeler. Mais c'était principalement son obstination qui parlait pour elle. Et, dans l'obscurité, la lumière de la lampe faisait briller ses yeux. Qu'y voyait-on ? Une chose rare. Très rare. Du sadisme. Elle fixait la louve avec dans les yeux l'envie de vengeance. Etait-elle folle ? Oui, mais c'était naturel chez elle. Autre chose, son visage ordinairement lisse était zébré d'un sourire. On pouvait presque voir les dents blanches de la tavernière derrière ses lèvres.


"Chienne bien dressée."

Bien sûr. Ce qu'il y avait dans ses yeux étaient la même chose que ce qui les avait habité alors qu'elle mimait l'agression du jeune homme. Elle ? Ressentir quelque chose ? Peut-être ne le faisait-elle pas, ou alors que ses sensations et sentiments étaient tellement profonds qu'elle ne parvenait pas à se permettre de les montrer sous peine d'exploser par leur ampleur. Peut-être.

"Servile créature. La solitude vaut mieux que la servitude."

Althéa fit un pas sur le côté. Le jeune homme était devant elles, entre la tavernière et la louve. Elle essayait de lui sauver la vie et lui s'entêtait à se mettre en danger ! Il avait de la chance qu'elle eu dans la main une épée et pas un gourdin. Ciel que les hommes pouvaient être stupide. Devait-elle lui ouvrir les yeux en mentant ? Rarement Althéa se laissait aller aux mensonges.

La jeune femme fit donc abstraction de lui, se concentrant au maximum pour arriver à éveiller la colère de la Louve. Y parviendrait-elle ? Oui, elle avait déjà obtenir un grand discour sur les valeurs des loups. La science des loups ? Althéa ne l'avait pas. Elle n'avait fait que parler. Sa stupidité pouvait faire preuve de pas mal d'intelligence.


"Je suis autant femme que tu es louve. Plus chienne que prédateur. J'aurai dû comprendre qu'un caniche n'est pas capable de réfléchir par lui-même. Déjà, vouloir se mettre sous les ordres d'un mâle castré..." Althéa croisa les bras sur sa poitrine. "Vas-y, tue donc un homme nu, sans arme. Tu ne peux faire que ça, tuer une faible et stupide créature."

Est-ce que cela allait être suffisant ? Althéa ne le savait pas. Alors, tournant ces yeux à l'éclat étrange, elle dit pour Tobal :

"Tu voulais mourir ? Et bien meure. Agite toi un peu, cela lui donnera l'impression que tu es quelque chose de plus dur qu'un lapin à tuer. Et ne prie jamais une chienne de faire quelque chose pour toi."
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MessageSujet: Re: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeVen 5 Jan - 20:20

Mentir? L’homme est capable de bien des choses, mais le mensonge était une chose avec laquelle Tobal Kazek avait du mal à jongler. Trop bon pour vivre parmi les siens, voilà ce qu’on lui avait déjà confié étant petit. Trop naïf oui… avait-il songé. Cette confrontation à laquelle il assistait présentement, des années plus tard, venait approuver ces paroles et songes du passé.

Malgré ses brèves réflexions, Tobal demeurait alerte et sur ses gardes, le regard allant d’une femme à l’autre. Elles avaient un conflit à régler, cela devenait de plus en plus clair, mais un conflit autre que lui-même. Il faisait l’objet d’une dispute, mais dispute déjà il devait y avoir avant son cas. Ces deux femmes avaient quelque chose à régler et avec ou sans lui, elles le feraient, cela se lisait clairement dans leurs yeux.

Une faible et stupide créature… Pourquoi pas. Qui ne l’est pas en ce monde? La mort vous prend quand elle le veut, face à la vie, nous ne sommes rien. La peur, la crainte, tous ces sentiments si humains disparaissaient en le cœur du jeune homme. Ce qui nous pousse à vouloir survivre, c’est la peur de la mort. Mais pourquoi la craindre, lorsqu’elle ne dure qu’un instant et que l’on en ignore la véritable nature…

Tobal Kazek, l’innocent, fit un pas vers l’arrière. Les deux femmes pouvaient se faire face. Il regarda un court instant les yeux de celle qui cherchait sa mort, et qui l’obtiendrait probablement, mais ne se défendit point davantage quant à la raison de sa chasse. Il ignorait la raison pour laquelle elle voulait sa mort, mais elle semblait convaincue du contraire. À vrai dire, il n’en avait que faire, maintenant. Son regard alla ensuite vers la tavernière, ce fut là son unique réponse. Il ne s’interposerait plus, qu’elle fasse ce qu’elle veuille de la louve.
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MessageSujet: Re: Le Cave [Sous sol]   Le Cave [Sous sol] Icon_minitimeDim 7 Jan - 21:11

La femme louve serra les dents de rage. Elle n'était pas complètement sotte, elle voyait bien que la femelle cherchait à la provoquer. Elle le savait. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Elle ne devait pas s'énerver pour si peu. Qu'une insignifiante humaine la traite de chienne ne devait pas l'atteindre. Elle eut une pensée amer : la bave du crapaud n'atteind pas la blanche colombe....
Pourtant elle bouillait interieurement. La colère la submergeait petit à petit, par vagues plus en plus violentes. Elle, une chienne?! Comment osait elle cette sale pétasse?! En plus de ce sentiment de rage et de colère grandissant qui montait en elle, comme une petite voix en écho se faisait entendre dans l'esprit de la femme louve. Elle lui soufflait qu'elle pouvait toujours le nier mais les faits étaient là : l'humaine avait malheureusement raison. Où était donc passée sa liberté dont elle était si fière autrefois?

Athéa resta un long moment silencieuse, serrant les dents à s'en briser les machoires, en proie à une terrible conflit intérieur. C'est alors que quelquechose se brisa en elle. Elle perdit le controle d'elle meme. Peut etre était ce du à l'état d'extreme fatigue dans lequel elle se trouvait? ou bien les paroles de l'aubergiste? ou tout simplement un mélange des deux? Quoi qu'il en soit elle craqua.
Des larmes se mirent à couler sur son visage. Elle ne bougeait toujours pas, immobile comme une statue de marbre. Jamais elle n'avait pleuré auparavant. Paniquée, elle lacha les renes qui bridait la louve en elle. Sa conscience humaine s'effaça devant celle de l'animal furieux, acculé.

En une fraction de secondes son nez s'allongea, ses oreilles grandirent, ses dents poussèrent. La louve blanche ne perdit pas un instant. Mue par l'instinct animal, elle sauta au cou de l'adversaire le plus proche. Manque de bol pour le jeune homme. La louve tenait ses crocs sur sa gorge et grognait en direction de la jeune femme.
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