la chambre de Léo

(sujet réservé à Soan, du moins le premier message)

Un peu moins d’un an auparavant, lors de son arrivée à Fukeru, Léo fut accueilli par Soan, un natif devenu gérant de La Taverne. C’est lui qui avait apprit à Léo ce qui arrivait aux gens qui arrivaient à Fukeru. Il était devenu, en quelques sortes, le tuteur de Léo. Le garçon habitait à présent avec lui. Le centaure l’avait accueillit chez lui et prit sous son aile. Après tout, l’enfant prodige était encore jeune, il n’était âgé que de 13 ans et à cet âge, la présence d’un adulte est encore importante. De plus, étant aveugle, Léo aurait eut du mal à se débrouiller seul avec Iris dans la ville qui lui était complètement étrangère.
C’est donc depuis près d’un an que Léo avait emménagé chez Soan, à l’étage supérieur de La Taverne. C’est d’ailleurs en ce lieu qu’il se trouvait en ce matin gris et pluvieux. Le garçon se tenait dans sa chambre, décorée bien simplement. En fait, les murs avaient gardé un aspect naturel de bois, sans peinture. Il y a une commode de bois appuyée contre un mur sur laquelle un vase avec des fleurs, de la plaine des yeux, avaient été posées. Étant aveugle, Léo se fit beaucoup à son odorat et les fleurs l’aide à se retrouver. Un lit simple, dans un coin de la chambre, face à la commode, avait était installé. Une épaisse couverte faite de retailles de tissus aux couleurs variées et de formes carrées repose sur le petit lit à la structure du même matériel que la commode. La pièce comporte une seule fenêtre, très grande, et elle est au plafond. Il y a également un tapis bleu ciel au centre de la chambre, de forme ovale.
Iris, le chien de Léo, était couché sur le tapis et son harnet était accroché sur la poignée de porte. Le garçon se tenait bien droit, dans un coin de la chambre, près du pied de son lit. Nerveux, ses doigts grattaient nerveusement les côtés de son pantalon noir. La source de la nervosité du garçon se trouvait droit devant lui. Même s’il ne le voyait pas, Léo le sentait. L’odeur du bois fraîchement travaillé, l’odeur de la musique…
Quelques semaines après son arrivée, le pianiste s’était trouvé en peine de son piano. Son Steinway lui manquait terriblement et sans lui, il avait du mal à vivre le deuil du reste des gens qu’il avait connus. En errant dans Fukeru, Léo avait fait la rencontre d’un ébéniste, par hasard. L’odeur en provenance de sa boutique avait attiré le garçon. Ils s’étaient mit à parler et la conversation avait débouché sur le piano. L’ébéniste ne savait ce que c’était, on n’en voyait pas par ici, mais il semblait très intéressé. Enfin bref, Léo et lui décidèrent d’en construire un. Léo serait le cerveau de l’affaire et Jaco, c’était le nom de l’ébéniste, serait les bras. C’est donc après des heures et des jours et des semaines de travail qu’ils parvinrent à construire un piano et c’était aujourd’hui que l’ébéniste allait le livrer chez Léo, qui n’avait encore jamais posé ses doigts sur le clavier de l’instrument tant attendu.
Le moment était enfin venu. Seul dans sa chambre, à l’exception d’Iris qui dormait parterre, Léo confrontait le majestueux instrument. Un piano droit, installé juste à côté de la commode. Il y avait un banc du même bois rouge-roux que l’instrument, excepté les touches vernies, qui dans le cas du piano de Léo, avait gardé la couleur naturelle du bois qui avait été utilisé pour les tailler, un bois beige très pâle.
Après des minutes qui semblèrent interminables, le garçon se décida enfin à l’approcher, tranquillement. Il se déplaçait dans sa chambre comme s’il voyait. Il tendit ses mains devant lui et parvint à toucher le clavier. Ses doigts le frôlèrent, de la première à la dernière note et sans vraiment s’en rendre compte, Léo se retrouva vite fait installer derrière le clavier, assis bien droit sur le banc. Ses mains étaient prêtes, bien installées sur les touches. Léo prit une grande inspiration et puis finalement, il joua… Nocturne en sol mineur, par nul autre que Chopin. La première pièce qui l’avait charmé. Pour le jeune pianiste, c’était des retrouvailles avec la musique et avec lui-même. Une larme coula sur sa joue alors qu’il jouait cette triste mélodie de Chopin. Un stress énorme semblait débouler des épaules de Léo et une paix l’habitait tranquillement. Il était dans sa bulle, dans son petit univers, seul avec ce piano qui sonnait merveilleusement bien.

Invité

Sõan était derriere le bar entrain de servir les clients, il parlait desfois avec quelques voyageur s'arretant dans sa caverne pour se reposer et aussi parler, cela leur faisait du bien et le centaure les ecoutait poliment. Pendant qu'il frottait le comptoir, il put entendre une très douce mélodie venant de l'étage, là ou étais logé léo, le seul etre a envers qui Sõan a fait confiance, peut etre parce qu'il était aveugle, non ce n'était pas pour cela, ce gamin a su changer son regard envers les nouveaux arrivants. Après avoir fini de servir quelques clients, il decida de faire une pause et monta a l'etage essayant de ne pas faire trop de bruit dans les escalier car cela ginçait fort quand on les montait, arrivè devant la porte il l'ouvrit et aperçut le petit garçon qui jouait du piano, une melodie qui semblait triste et inconnu au oreille de soan, il s'asseya calmement sur une chaise et ne disa rien, voulant ecouter, regarder. Il ne voulait en aucun cas gener le garçon, depuis le temps qu'il revait d'avoir un piano et pour une fois qu'il l'entendait y jouer

Les quelques minutes de musique semblèrent durer des heures et des heures pour Léo qui les faisaient naître sous ses fins doigts de pianiste. Les larmes avaint cesser de couler sur ses joues pâles. Il n'avait plus mal. Les notes ne le blessaient plus par leur absence. Elles étaient là maintenant, en lui et partout autour, les notes. Le visage de Léo, dont les yeux étaient clos, s'illumina d'un sourire alors que la dernière note du Chopin mourrait dans le silence. Le jeune aveugle souffla bruyamment. Voilà, il l'avait fait. Le pire était passé et le meilleur revenu, du moins en partie.
Le garçon n'avait pas remarquer la présence du centaure alors qu'il était absorbé dans son interprétation, mais une fois la musique éteinte, il suffit d'une inspiration de la part de Soan pour que Léo devine sa présence. Prenant son temps, Léo posa ses mains sur le banc, de chaque côtés de son corps et retourna le haut de son corps vers Soan. Il lui sourit tristement, encore sous le choc. Les yeux de Léo, comme à l'habitude, ne regardaient pas dans la direction de Soan, mais plutôt vers un point quelconque, vague.

"Sa y est, il est enfin arrivé!"dit-il en parlant biensur du piano.

Léo se retourna vers l'instrument, se tenant dos à Soan.

"Dis-moi, il a l'air de quoi?"