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 Mazurka

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Léo Dukas
Disparu/Ecolier
Léo Dukas


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MessageSujet: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeDim 2 Avr - 19:39

Le vent soufflait doucement, chaleureusement sur la plaine des yeux en cette journée ensoleillée. Le soleil faisait la fête avec quelques petits nuages, petits cumulus perdus. Les herbes étaient hautes et parmi elles se trouvaient de nombreuses fleurs à l'allure étranges. On aurait dit des yeux... Étendu au milieu de cette verdure dansante au gré du vent se trouvait Léo. Sur le dos, une main derrière la tête, une jambe pliée, Léo écoutait la nature chanter. Il aurait bien jouer du Chopin pour l'accompagner, une mazurka tient! Sa main droite, qui reposait sur son ventre, commença à exécuter le mouvement. Automatiquement, ses paupières se refermèrent sur ses yeux, mais le monde, avec ou sans ses paupières pour le masquer, était toujours aussi noir pour le garçon.

La chemise blanche que portait Léo, légèrement entrouverte au niveau du collet, vaguait à intervalles au souffle du vent. Il portait des pantalons amples de la même blancheur, au tissus léger. On aurait dit un petit nuage tombé du ciel. Cela faisait presque une année complète que Léo vivait ici, à Fukeru, chérissant comme unique souvenir de son ancienne vie les notes du piano. Chaque pièce lui rappelait la voix des êtres qu'il avait aimés, qui l'avait aimé. Heureusement, il avait Iris son chien, son meilleur ami, son guide. Celui-ci était parti gambader dans les plaines, au milieu des yeux. Léo l'attendrait. Léo l'attendait toujours, comme Iris attendait son maître.

Le garçon, en ce moment de solitude, aurait apprécié la compagnie de quelqu'un, qui que se soit. Il aurait voulu qu'on lui décrive la plaine. Il pouvait se l'imaginer, mais Léo aimait qu'on lui décrive les lieux. Il associait chaque couleur à une sensation ou à un objet et arrivait ainsi à s'imaginer un paysage qu'on lui décrivait. Biensur, il ne voyait pas les choses comme elles l'étaient vraiment, mais il les voyait à sa façon.
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Nadiègda
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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeLun 3 Avr - 20:54

(Puis-je t'embeter ?)

L'amertume de son arrivée était partie. Il fallait dire que la nouvelle maman de la jeune slave était tellement bien aux yeux de l'enfant, qu'elle ne pouvait que l'adorer. Nadou, comme l'avait surnommé Fubuki se promenait. Sa flute en mains, bien sur. Elle adorait bien trop ce cher instrumennt de musique, pour l'abandonné, meme si dans la maison de Fuby, il n'aurait pas été vraiment abandonné. Mais pour l'enfant, ne pas avoir sa flute, était une chose encore inconcevable.

Après avoir quitté la maison qui était devenue la sienne, pour un certain temps, car en effet, la petite fille pensait qu'elle rentrerait chez elle, et qu'elle retrouverait sa mère. Elle ignorait encore la cruelle vérité que plus rien ne serait comme avant... Mais fallait-il l'avouer a cette petite fille a la peau pale et qui souriait, en gambadant dans la plaine. Sa voix encore enfantine s'éleva, fredonnant une vieille comptine que son père lui chantait. Cela remontait a bien longtemps, mais la petite Russe adorait toujours autant cette comptine qu'elle chantonnait dans sa langue natale.

"Les souris dansent à la ronde,
Un chat dort sur un banc.
Chut, souris, ne faites pas tant de bruit
Ou vous réveillerez Vaska* Chat
Vaska Chat sautera et bondira
et gâchera et détruira votre ronde".

[*Vaska est un nom masculin populaire souvent donné aux chats.]
La jeune fille s'arrêta dans sa chansonnette certes finie, mais qu'elle aurait surement reprise, a moins d'en entamer une nouvelle, en constatant qu'il y avait un homme allongé sur l'herbe. Sans se poser de question, la jeune enfant s'approcha de Léo. Elle était toujours aussi souriante, même si Léo ne pouvait le voir, car ses yeux étaient fermés, mais aussi aveugles... Mais ce serait bien la dernière chose qui gènerait Nadiègda.

"Bonjour ! Vous dormez ? "

Sans même savoir si sa présence pouvait géner l'autre garçon, la jeune fille s'assise a coté de lui. Vêtue de sa jupe d'écolière et d'un haut que sa nouvelle maman lui avait prêté -l'autre étant encore humide et elle n'avait pas encore ses propres vêtements-, elle s'nstalla tranquillement aux côtés de Léo. Elle regarda rapidement le jeune homme. Blond aux yeux verts... Il aurait presque pu etre un russe comme elle... Et pourtant, d'apparence la fillette n'avait que ses yeux bleus des slaves, possédant des cheveux noirs come l'ébène.
C'était aussi un écolier, mais comme elle n'était arrivé que depuis peu, elle n'avait pas encore mis le pied a l'école, si bien qu'elle ne le connaissait pas. Fuby lui avait dit qu'il y avait un professeur de musique, et la petite fille n'attendait quasiment plus que cela. Elle adorait tant la musique. Mais pour l'instant, elle n'avait pas encore mis le pied dans cette salle, profitant de la fin de la journée pour gambader et découvrir ses nouvelles terres qui ne ressemblaient pas du tout a Saint-Pétersbourg, ou a sa maison.
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Léo Dukas
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Léo Dukas


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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeMar 4 Avr - 3:01

(avec plaisir et à vrai dire, je t'espèrais secrètement! Wink )

Ce fut un chant d'une voix jeune et juste qui arrêta Léo dans son exécution d'une mazurka de Chopin. Le garçon, même si interrompu, resta allongé dans l'herbe haute. Il pouvait entendre les pas se rapprocher et la voix également. Léo écoutait la comptine avec un petit sourire amusé au coin de ses lèvres. Il aurait bien joué pour l'accompagner, cette petite voix, même s'il ne comprenait rien à la langue employée.
Après un moment, Léo pouvait à présent sentir une présence près de lui. La respiration, le vent qui ne deviait plus de la même façon dans l'herbe... Des petits signes que l'on apprend à identifier lorsque la vue nous manque. L'ouïe se développe alors à sa pleine capacité, ou presque.
Le garçon ouvrit les yeux et se redressa, se retrouvant alors assis, les jambes allongées. Lever les paupières sur des yeux, même aveugles, était un automatisme plus qu'autre chose car en vérité, cela ne lui servait à rien excepté avoir l'air moins étrange. L'étrangère s'était assise à côté de lui. Le regard de l'écolier était dirigé vers la bas. C'est en riant qu'il répondit à la question de la fillette.


"Jusqu'à votre arrivée, mademoiselle, je partageais un petit moment avec Chopin!"

Sa voix se stabilisa et il leva les yeux vers elle, mais ceux-ci étaient fixés sur un point imprécis un peu à la gauche de la jeune-fille plutôt que sur ses yeux à elle. Léo sourit amicalement, mais son coeur se serra légèrement. Chaque fois c'était pareil. Il avait beau se répéter de ne pas se soucier du jugement des autres, il avait peine à ne pas avoir peur de la réaction des gens quant à son handicape. Il était tout de même à l'âge où l'on se voit particulièrement souciant du regard d'autrui. Il baissa les yeux à nouveau, vers ses jambes. Après une tentative de se débarasser de ces pensées embarassantes, Léo reprit, retrouvant son amusement quant à l'interruption de la fillette.

"Je ne voudrais pas vous vexer mais, je crois que vous l'avez fait fuir..." dit-il en parlant de Chopin.

Le garçon leva les yeux à nouveau vers son interlocutrice. Un franc sourire illuminait son visage et ses yeux voilés regardaient toujours en direction du même point vague dans la plaine. Léo avait tendance à considérer les pianistes tels Chopin, Schubert Mozart et bien d'autres, comme des êtres encore vivants, comme des amis presque. Et cela l'amusait d'en parler ainsi.
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Nadiègda
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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeMar 4 Avr - 22:37

[ooooooooooh Chouette alors ^.^]

La voix qui s'était élevée avait finit par se taire. Nomale, la petite fille se tenait assise a côté de Léo. Ignorant toujours l'handicap qu'avait le jeune garçon, elle ne pouvait absolument pas le comprendre. Il s'assit, cachant cependant ses yeux. Le sourire au lèvre, la jeune Slave rit en entendant la réponse de Léo. Ansi donc, le jeune garçon connaissait Chopin. En jouait-il ? Quie connaissait-il d'autres ? Dommage qu'un piano soit plus gros qu'une flute... C'était bien moins transportable, et peut-etre qu'il n'en avait pas... Cela devait affreusement lui manquer...
Curieuse comme pas possible, la petite fille n'hésita pas a reprendre ce thème de conversation...

"Et il était de bonne compagnie au moins ? Vous parliiez de quoi ? De sa future oeuvre ? Ou de celles déja faites ?"

Grand sourire aux lèvres, la petite slave était adorablement souriante. Elle sourit en croisant le regarde de léo, et surtout son sourire. Légèrement surprise par sa nouvelle fuite du regard, la jeune fille ne put se retenir de le taquiner gentiment et amicalement. Mimant une petite fille tristounette, elle lui demanda :

"Te fais-je donc peur pour que tu caches ton regard ?"

Grand sourire... A croireque la, la jeune Slave avait vraiment mis de coté ses angoisses face a l'avenir ici... surement vrai. Après tout, ce n'étaient que deux enfants, passionnés de musique, qui bavardaient gentiment...
Et sur le moment, Nadou avait vraiment oublié ses tracas... Après tout, cela aurait surement peiné Fuby si elle le savait...
Elle regarda Léo, récuperant son sourire.

"Oh !" s'exclama la petite fille décue. "C'est dommage ! j'avais tant envie de le rencontrer ! Mon professeur de musique m'en a fait si souvent l'éloge..."

Il était vrai que cet homme qui avait appris la musique a la petite fille était un grand fan de Chopin et des autres grands Classiques. Les éloges si fréquents sur tous ces êtres, avait tant admirer la jeune fille, alors pouvoir le voir, était une chose si magnifique...
Quoi ? Il était mort ? Ah... Et bah non ! La jeune Slave avait décidé qu'il vivait encore ! Au moins pour le moment. Et puis Léo le voyait comme vivant, donc Chopin était vivant !
La jeune fille posa son regard océan sur le point que que montrait Léo. Bien sur, il n'y avait personne, mais pour les deux rêveurs, il y avait un homme... Il s'appellait Chopin...

"Ah ! Je le vois ! Il part ! Je suis sûre qu'il reviendra ! Il est surement parti joué du piano ! "

La jeune fille ponctua sa remarque d'un immense sourire.
Il était amusant de remarquer que l'une tutoyait l'autre, tandis que l'autre préférait utiliser le vous... Amusant, mais la jeune Russe n'y prêtait pas attention.
Tiltant un peu tardivement sur le fait que ni l'un ni l'autre ne connaissait l'identité de l'autr, la jeune fille ne se présenta pas pour autant. Mal polie, surement pas. C'était juste que la présentation ne collait pas avec Chopin... Et ca, ca ne lui plaisait pas. Donc on se présenterait plus tard.
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Léo Dukas
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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeMer 5 Avr - 0:52

En la vouvoyant, Léo jouait à un jeu. Il adorait taquiner lorsqu’il était en position de le faire et cette jeune-fille semblait vouloir jouer avec lui. Elle parla de Chopin comme s’il venait de partir et ce, même si elle connaissait la véritable identité de Chopin et donc qu’il était décédé.
En ce moment, le jeune pianiste aurait fort apprécié poser ses mains sur le visage de Nadiègda. C’était toujours le moment qu’il attendait lorsqu’il rencontrait quelqu’un. Ses mains devenaient alors ses yeux, le temps de quelques secondes. Le ton enjoué de la voix de la fillette le rassurait et le rendait même heureux. Parfois, dans le noir, il est réconfortant de retrouver la lumière et, la voix claire de l’enfant qui se trouvait près de lui illuminait le monde de Léo en ce moment présent. C’est donc toujours sur un ton joyeux que Léo continua à causer de son ami Chopin.


"Chopin, mademoiselle, est bien l’un de mes meilleurs amis. Avant votre arrivée, il m’apprenait de nouvelles pièces qu’il a composées pour les anges."

Sur ces paroles, Léo pencha la tête vers l’arrière et son regard se dirigea vers le ciel. Alors là, il était difficile de ne pas regarder au bon endroit!
Le garçon fut surpris par l’interrogation de la fillette quant au fait qu’il lui cachait son regard. Elle n’avait donc pas remarqué… Léo fut tenter de lui mentir, en quelques sortes, et de ne point lui avouer son handicap, mais il se dit que ce n’était pas une bonne idée puisque Iris allait certainement revenir d’une minute à l’autre et avec son harnet assez hors du commun, il deviendrait donc difficile de se justifier. Léo opta plutôt pour une réponse plus vague, retardant du coup le moment où il devrait avouer que ses yeux lui refusaient toute vision de ce monde.


"Oh! Pardonne-moi, c’est une mauvaise habitude que je n’arrive pas à contrôler, mais ne t’en fais pas, tu n’as rien d’effrayant."

L’explication était plutôt boiteuse, mais Léo n’avait su trouver mieux. Il en oublia même son petit jeu à la mademoiselle. Et puis lorsqu’il entendit Nadiègda parler d’un professeur de musique, il sentit son cœur s’emballer dans sa cage, comme s’il allait s’envoler. Alors elle était également musicienne! Quel plaisir!

"Qu’est-ce que tu joues?" Demanda t-il, employant un ton qui trahit son enthousiasme apparent.

Le regard de Léo, à ce moment, se trouvait au niveau de la bouche de la fillette. C’était pas mal, il avait réussit à capter la source de la voix, mais pas les yeux… La tâche était plus risquée, l’erreur plus fréquente. Alors que Nadiègda parlait du départ de Chopin, il sourit de plus bel et échappa un petit rire. Elle était réellement amusante. Il lui aurait bien jouer le rondo à la turc de Mozart. C’était léger et gai, comme elle!
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Nadiègda
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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeMer 5 Avr - 19:58

Les deux adolescents se taquiaient mutuellement, et ce, gentiment. La présence d'un étrange être, invisible aux yeux des autres gens avaient réussi a s'imiscer dans leur conversation; Chopin. Sa mort n'était qu'une chose futile qui ne semblait pas exister ici, du moins dans les deux esprits des enfants...
La jeune fille regarda Léo et lui sourit, en entendant sa remarque.

"Oh ! Et est-il un bon professeur ? Ses pièces sont-elles belles ?"

La petite slave, totalement curieuse sur cela, ne put se retenir d'embeter le jeune homme davantage. Parti, non, hors de question. Elle aimait bien le Pianiste... Il avait des amis symathiques, et qu'elle aurait bien voulu rencontrer. Même si ce n'était pas possible, mais la jeune fille ne se proéccuppait plus vraiment de la réalité.
Le non dit passa comme une lettre a la poste, la jeune fille ne chercha pas a en savoir plus. Après tout, il semblait un peu plus songeur depuis qu'elle lui avait posé cette question, et c'était bien dommage. Cela la poussa d'avantage a ne pas savoir davantage de chose sur le regard fuyant de Léo. La réponse ne tarda pourtant pas a venir d'elle meme...

Qu’est-ce que tu joues?
Le regard azuré de la jeune fille se posa sur la flute qu'elle tenait en main. lentement, elle reposa son regard sur Léo. Ne l'avait-il pas vu ? Bizarrement elle ne pensait pas que ce fut volontaire. Ce fut quand elle vit le regard de Léo qu'elle comprit lentement. Rien de sur bien sur, mais elle avait vaguement deviner l'handicap qu'avant le jeune garçon. Loin d'elle l'idée de le rejetter, elle sourit, et reprit la conversation normalement. Il lui en parlerait surement.

"De la flute ! Tu veux que j'en joues ? Toi, tu fais du piano, n'est-ce pas ?"

La dernière question refletait d'avantage la sensation d'etre une affirmation plus qu'une question. Il faisait du piano. Il connaissait la musique, certes Chopin était connnu par tout le monde, mais l'enthousiasme qu'il avait eu quand elle avait parler de professeur de musique, l'avait d'avantage trahit. Il n'y avait pas de doute possible.
Le jeune homme sourit avant de rire a la réponse assez amusante de la jeune Russe. La jeune fille sourit également. D'accord, il ne le voyait pas, mais cela ne l'empechait pas de le faire. Quelque chose lui disait qu'il le sentait. Après tout, plein de gens disaient que quand on perdait un des cinq sens, les autres se développaient plus.
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Léo Dukas
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Léo Dukas


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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeJeu 6 Avr - 1:14

Chopin devenait de plus en plus vrai. On aurait dit qu’il revivait à travers les mots des deux jeunes et cela faisait rêver Léo. Un pianiste qui avait vécut des années et des années avant lui demeurait, à travers le temps, un être vivant dans l’esprit de tant d’hommes… Comme c’est beau. Il avait longtemps espéré devenir quelqu’un qui aurait laissé sa marque dans le monde de la musique, comme ces grands pianistes de l’histoire. Chose sûre, il en avait l’étoffe. Mais maintenant qu’il n’était plus chez lui, il avait tranquillement perdu cet espoir, ce rêve, et pourtant, le piano demeurait sa passion, son amour avec un grand A.
Le regard de Léo survolait la plaine, au hasard, et ne croisait qu’à intervalles le visage de Nadiègda. Léo prit une grande inspiration lorsque la jeune fille lui demanda si les pièces de Chopin étaient belles. Un sourire rêveur se traça sur ses lèvres.


"Ses pièces sont des enchaînements de notes littéralement tombées du ciel…"

En vérité, Léo avait toujours dit que la musique lui donnait de nouveaux yeux mais, tombées du ciel… C’était tout de même assez représentatif de l’effet que lui faisait cet art.
Léo remarqua une légère hésitation de la part de la jeune-fille à lui répondre lorsqu’il lui avait demandé ce qu’elle jouait. À quoi pouvait-elle penser? Mais la fillette reprit la conversation normalement, ce qui rassura Léo, mais pas pour longtemps. Elle avait bien demandé : Tu veux que j’en joue? Le cœur de Léo se serra. Il aurait dut lui dire qu’il était aveugle dès qu’il en avait eut l’occasion! Il se sentait affreusement mal maintenant… Si elle lui offrait de lui en jouer c’est qu’elle l’avait avec elle, sa flûte… Et il ne l’avait, bien entendu, aucunement vue. C’est un peu à retardement que Léo bredouilla une réponse.


"Euh…oui c’est cela…du piano. "

Après son bref rire, Léo allait s’expliquer quant au fait qu’il n’avait point vu la flûte mais, il fut interrompu par un aboiement qui semblait venir de quelques mètres plus loin.
Il fallait qu’en plus, Iris s’en mêle. Mais qu’est-ce qu’il avait bien espéré aussi en ne dévoilant pas son handicap? Il n’y avait rien à espérer. Il ne verrait jamais et ne pourrait jamais le cacher, c’était un fait qui serait toujours.
Sur ces pensées, Iris arriva en courant, la langue pendante. Le labernois, mélange du labrador et du bouvier bernois, émergea des herbes hautes et se retrouva entre Léo et Nadiègda. Son regard se posa aussitôt sur la nouvelle venue. Il s’approcha, heureux comme un prince de faire une nouvelle connaissance.


"C’est mon chien, Iris…" expliqua Léo, un peu mal à l’aise.

Le gros chien noir et blanc portait autour de l’abdomen et du cou un harnet solide de cuir brun, typique du chien-guide. Le garçon n’avait point eut le temps de le lui enlever avant de le laisser filer dans les fleurs. D’ailleurs, Iris aurait dut être puni pour cela. Il ne pouvait en aucun cas laisser Léo sans que celui-ci lui en ait donné la permission, mais il faut préciser que le maître, par ses mots, lui avait fait entendre qu’il pouvait aller s’amuser…
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Nadiègda
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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeVen 7 Avr - 23:32

[Désolée du retard... Au passage, suis pas la du week-end]

Nadou ne regrettait pas la conversation : il fallait dire que c'était la première fois qu'on mort était si vivant. C'était amusant. Elle aurait bien aimé faire la meme chose pour son père. Mais ce n'était plus tellement faisable. Personne ne le connaissait ici. Enfin tant pis...
La jeune fille sourit a la remarque de Léo. Toute oeuvre musicale était un enchevêtrement de notes... Plus ou moins bien fait, plus ou moins beau a l'écoute.

"Comme celle de tout compositeur..."

Mal a l'aise l'espace d'un instant, quand la jeune enfant se rendit compte du problème qu'avait le jeune homme, elle le laissa vite de coté, pour reprendre la conversation. Mais visiblement, sa proposition n'eut pas l'effet escompté... Elle laissa léo très songeur. C'était vrai qu'en y réflechissant, elle lui disait qu'elle avait plus ou moins compris.Peut-etre craingnait-il sa réaction ? Bah, ce n'est pas Nadou qui le mangerait... Elle était trop gentille pour faire cela.
Léo finit par lui bredouiller une réponse, concordant avec son avis. Elle était bien contente d'avoir trouvé le bon instrument. Et tout a coup...

Un chien aboya, s'approchant de son maitre, qui n'était autre que le jeune aveugle. La jeune fille le regarda s'avancer, le harnais qu'il portait la confortait dans son avis. Pauvre petit pianiste ! La jeune fille le regarda la regarder. Léo visiblement ne savait plus trop quoi faire.

"J'peux le caresser ?"

Nadou avait toujours adoré les animaux, et n'avait pu avoir que trop peu de temps un chaton chez elle... D'ailleurs, c'était a se demander comment allait le chaton. Peut-etre avait-il trouver une autre petite fille pour s'en occuper. Il était si adorable... Sentant une légère vague de tristesse, d'envie d'etre chez soit, la jeune fille soupira, regardant Léo, meme si ce dernnier ne la voyait pas.

"Tu sais, pour tes yeux... Faut pas tant faire... Tu dois etre un pianiste de très grande qualité... Tu pourras me jouer un morceau un jour ?"

Comment passer d'un sujet serieux a une demande d'enfant avec une moue adorablement gentille et tendre. Peu importe qu'il ne voit que du noir, Nadia se comportait tout aussi normalement.
Un peu intriguée sur la façon dont Léo pouvait bien voir leur monde, elle ne posa pourtant pas la question. Elle n'avait pas trop envie de le peiner. Il était si gentil ! Et puis en plus, il savait jouer du piano....
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Léo Dukas
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Léo Dukas


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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeSam 8 Avr - 0:37

En guise de réponse aux paroles de Nadiègda quant aux pièces et aux notes tombées du ciel, Léo ne dit rien et sourit, songeur. S’il arrivait à créer un enchaînement de notes aussi prodigieux qu’un de Chopin un jour, alors là il pourrait peut-être dire que ses notes aussi tombaient du ciel. Pour l’instant, il s’en tenait à l’interprétation. Il rejouait des pièces déjà composées. Quelques fois par contre, Léo s’amusait à improviser au piano. Il y était très doué d’ailleurs, mais il devrait s’y mettre plus sérieusement s’il voulait que ses œuvres soient dignes de Chopin. Leur conversation sur la musique, qui en fait se faisait plutôt silencieuse, fut interrompue par Iris. Lorsque la fillette demanda de caresser le chien, Léo répondit après quelques secondes, le temps d’enlever le harnais d’Iris, tout en se levant sur ses genoux. Le chien présenta sa tête à son maître dès que celui-ci étira son bras.

"Maintenant, oui. Iris n’est officiellement plus au travail sans son harnais." Expliqua t-il sur un ton neutre.

Léo se rassit, s’appuyant sur ses mains légèrement derrière lui, et posa le harnais à sa gauche. Iris se coucha sur le ventre entre les deux enfants, près à recevoir les caresses. Le garçon n’osait plus parler. Il se sentait encore un peu mal à l’aise même si Nadiègda ne semblait pas être de ceux qui le jugeaient pour son handicap. Alors qu’il songeait à un moyen de reprendre la conversation sans que son malaise ne paraisse, la jeune fille reprit la parole, le rassurant.
Un subtil sourire en coin apparu sur les lèvres du garçon. Alors voilà, il avait sa confirmation quant au jugement de la fillette. Il retrouva donc sa bonne humeur et son entrain et posa sa main sur la tête du chien, entreprenant de caresser le poil épais de l’animal.
Les mots de Nadiègda l’avaient tout de même amusé. Faut pas t’en faire… En effet, il ne devrait pas s’en faire. Seulement, de nombreuses expériences du passé l’avaient souvent découragé. Petit, Léo avait développé une mauvaise habitude pendant un certain temps. Chaque soir, dans son lit, il se frottait les yeux frénétiquement jusqu’à ce que le sommeil l’arrête. On avait dut l’apporter à l’hôpital et on l’avait attaché pour qu’il cesse. Mais ce genre de comportements chez de jeunes enfants aveugles est chose courante, certains tentent même de se crever les yeux.
À ce moment, il était dur de ne pas s’en faire mais, à présent, Léo faisait son possible pour passer par-dessus.


"Je t’emmènerai chez moi si tu veux, j’ai un piano."Dit-il gentiment. Ainsi, tu pourras juger de ma qualité de pianiste par toi-même."

Léo se rappela alors de la proposition de Nadiègda.

"Mais en attendant, à toi de me jouer un morceau à la flûte!"

Le garçon était tout sourire. Le malaise avait disparu et l’idée d’entendre de la musique l’enchantait.
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Nadiègda
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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeMer 31 Mai - 23:37

Nadiègda adorait cette rencontre des plus inopinée et amusante. La jeune fille regarda le chien, et le voir installer dans une telle position ne put l'empecher de sourire. Elle commenca a le caresser doucement, il était tout doux. Presque comme le chaton. Dommage que sa mère n'ait jamais aimé les animaux...
Le jeune aveugle était d’une compagnie très intéressante, et la conversation lui plaisait. Bien sur, cela aurait été plus amusant s’il y avait d’autres gens, ou que l’ont parle d’un compositeur encore en vie. Mais tant pis, et puis la petite fille aimait quand même bien Chopin. Peut-être cela devait-il être du a la tendance fanatique de son professeur. Qu’importe… La petite fille n’allait pas juger ce si bon professeur qui ne lui apprendrait plus rien. Se remémorant les dires de la jeune femme qui l’avait pris sous son aile, la jeune Slave se rappela l’existence d’une personne qu’elle n’avait pas encore eu la chance ou le hasard de croiser. Songeant rapidement que le jeune pianiste la connaissait peut-être, elle ne put retenir sa curiosité et son envie de savoir, interrogeant ainsi le Canadien.

« Diiiiiiiiiiis, tu connais le professeur de musique qu’il y a ici ? Fubuki m’a dit qu’il y en avait un ! »

La voix de la petite fille était toujours aussi gaie et amusée. Comme si rien ne semblait pouvoir détruire sa gaieté éternelle. Et elle ne comptait pas perdre sa gaieté. Peut-être parce que sinon, ce ne serait plus elle… Et puis cela aurait sûrement fait de la peine a la jeune femme qui la soignait maintenant. Et Nadia appréciait suffisamment Fubuki, malgré leur rencontre plus que récente, pour veiller a ne pas lui causer trop de peine. Elle appréciait bien le professeur d’armes, et cela aurait été très décevant que de lui faire de la peine.
Ce fut la joie qui accueilli la proposition qu’avait fait le jeune homme. Elle avait très envie de l’entendre jouer. Il devait jouer très bien… Peut-être était-elle un peu trop rêveuse, mais qu’est-ce que cela pouvait donc apporter ? Elle aurait tant de plaisir en écoutant le jeune homme, qu’elle ne pourrait que le considérer comme un bon, voire très bon joueur.

« Vouiiiiiiiiiiii ! je veux t’entendre jouer ! »

Toujours aussi ravie, ma petite fille adorait décidément beaucoup cette belle rencontre. Léo était un gentil garçon, et surtout, ils pouvaient dire des choses que peu de gens aurait pu permettre…Comme le coup avec Chopin. Léo ne manqua pas de la rappeler a l’ordre. Très gentiment, mais la petite fille ne put retenir un visage un peu gêné… Elle n’avait presque jamais joué devant quelqu’un autre que son professeur, Anna, ou sa mère. Ce serait une première. Elle comprenait mieux ce que voulait dire le trac. La peur de jouer faux, même si le jeune homme pouvait, ne pas connaître l’air, et donc ne pas savoir la faute, la jeune Slave, s’en rendrait compte sans le moindre doute. Tout en se levant, elle chercha l’espace d’un instant ce qu’elle jouerait et opta pour une musique qu’elle aimait beaucoup. C’était un morceau doux, rieur, un peu comme elle… C’était même sûrement cela qui faisait qu’elle aimait ce morceau.
Le trac et l’angoisse du début ne dura pas très longtemps, et pour cause, prise par sa musique, elle en oubliait presque la présence du jeune aveugle. Ce ne furent que quelques minutes après les dernières notes, qu’elle redescendit sur terre et se rappela l’existence du jeune canadien.

« Ca t’as plu ? »

Elle regarda le jeune homme, et se rassit a ses côtés, reposant sa flûte sur ses genoux. Elle avait elle même apprécié son morceau, ayant eu une facilité a le jouer. Elle avait rapidement su le jouer, mais par moment, elle allait un peu trop vite, ou pas assez vite… regardant le chien qu'elle avait abandonné a contre coeur, la jeune fille recommenca a le caresser.
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Léo Dukas
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MessageSujet: Re: Mazurka   Mazurka Icon_minitimeDim 4 Juin - 0:31

Iris, bien installé dans l’herbe haute au milieu des enfants, commençait à somnoler. Autant de caresses finissaient toujours par venir à bout de lui et à le faire entrer dans le monde des rêves, là où il chassait toutes sortes de chats et de petites créatures. En arrivant à Fukeru, il n’y avait pas que Léo qui avait subit un choc. Iris aussi avait eut beaucoup de difficulté à s’adapter, mais aujourd’hui, il était à nouveau un chien heureux.
Il semblait que Chopin quittait la conversation des deux musiciens. Léo se sentait paisible, bien. Lorsque son amie lui demanda s’il connaissait le professeur de musique, il sourit tristement.


"Malheureusement, non, je ne le connais point. En fait, cela ne fait pas très longtemps que j’ai officiellement intégré l’école de Fukeru. J’ai mis du temps à…m’adapter."

Puis, le visage de Léo s’anima à nouveau.

"J’aimerais beaucoup le rencontrer par contre."

Léo prononça ces dernières paroles sur un ton un peu moqueur. Le jeune pianiste avait toujours eu le même professeur, mais rendu à un certain niveau, celui-ci l’avait parfois confié entre les mains d’autres professionnels, question de faire de Léo le pianiste le plus complet possible…Il en avait vu de toutes les couleurs et tous étaient très impressionnants. Léo doutait que quelqu’un puisse être à la hauteur de ces grands de la musique qu’il avait connu auparavant.
Léo rit quelque peu lors la jeune Slave lui dit qu’elle aimerait beaucoup l’entendre jouer. En fait, c’était son ton rieur et enjoué qui l’avait fait rire. Elle était vraiment charmante.


"Très bien! Je te jouerai du Chopin, et du Mozart et tout ce que tu voudras!" Dit-il en levant les bras en l’air, un large sourire au milieu du visage.

Léo fut ravi que son amie consente à jouer un morceau à la flûte. À vrai dire, il ne savait pas trop à quoi s’attendre, mais lorsque les premières notes se firent entendre, le visage agité de tics de Léo se calma rapidement. Le son était pur, beau et combien doux… La flûte avait cette caractéristique de percer à travers tous. Les notes de la flûte sont vives. Le jeune aveugle se laissa bercer par la musique, Iris ferma les yeux et s’endormit. Lorsque la mélodie disparut, Léo sourit à la flûtiste. Certes, la performance n’avait pas été parfaite, mais le garçon n’était pas de ceux qui marquent les erreurs. Il les entendait, mais il les oubliait vite. Léo n’aurait pas été un bon professeur…

"C’était comme si j’avais vu la musique." Conclut-il en tournant la tête vers Nadiègda.

Étrangement, son regard se posa sur celui de la jeune fille. Cela arrivait, parfois, mais par pur hasard bien entendu. Une fois, les yeux de Léo avaient croisé ceux de sa mère pour un long moment et celle-ci en avait presque eut les larmes aux yeux.


"C’était comme s’il me voyait, John!" Avait-elle confié.

"Il te voyait ma chérie…" avait répondu le père de Léo.
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