Nom: Kazek
Prénom: Tobal
Age: 19 ans
Race: Humain
Poste: Aucun
Histoire:
Paris, 1340. Kristofor Kazek, habile pratiquant de l’Art royal, est un protégé du roi Charles V, au pouvoir depuis deux ans lorsqu’il prend sous son aile le réputé artisan. Kristofor se voit alors attribué une immense demeure dissimulée parmi les bâtiments de la ville de Paris. Un château aux allures banales, mais dont l’intérieur est somptueusement décoré. Quel artisan peut-il obtenir tant de faveurs de la part d’un roi? Notons que Kazek ne pratique par n’importe quel art, il est ce qu’on appelle un alchimiste. Plusieurs les prennent pour des charlatans alors que d’autres les voient comme de véritables faiseurs de miracles. Kristofor répond à ces gens : « Je ne suis ni l’un, ni l’autre. » L’alchimie, c’est le début de la science marié au Mystique. Voilà la définition qu’évoquerait une partie des alchimistes, car à ses débuts comme à ses fins, l’alchimie n’est point clairement définie.
Paris, 1868. Flavia Ciampo, jeune et jolie demoiselle italienne, partage le lit d’un célèbre peintre français, Alphonse Halévy, dans une ancienne demeure secondaire du roi Charles V. L’Italienne a choisit la France comme terre d’adoption depuis la mort de ses parents, décédés alors qu’elle n’était toujours qu’une enfant. C’est le peintre avec qui elle partage les couvertures aujourd’hui qui l’a recueillit chez lui. La jeune orpheline apprend à manier le pinceau et à jouer les modèles rapidement. Elle finit par s’éprendre de son maître, mais elle disparaît juste à temps pour ne pas ruiner la vie conjugale du célèbre artiste.
Fukeru, quelque part en un temps inconnu. Tobal Kazek est le fruit d’un amour né de deux disparus : Kristofor Kazek et Flavia Ciampo, tous deux nés en de différentes époques, mais aujourd’hui réunis pour l’éternité. 100 années ont passées avant que Flavia ne vienne rejoindre Kristofor, puis 100 autres se sont envolées avant la naissance de Tobal, l’unique fils du couple jusqu’à présent. Isolée en un coin éloigné de Fukeru, la famille Kazek s’est installée et a grandit. C’est son père qui assista la naissance de Tobal et c’est lui qui, les années suivantes et encore aujourd’hui, lui enseigne son Art, sa Science. Symboles, allégories, principes, formules et nombreux éléments de la nature au menu, plus particulièrement tout ce qui a trait aux minéraux, la spécialité de Kristofor .
Tobal fréquenta l’école de Fukeru comme tous les enfants de son âge, mais en boni, son père lui enseignait tout ce qu’il savait sur tout. Tobal héritait et hérite toujours du savoir qui semble infini de son géniteur. Contrairement aux garçons de son âge, Tobal ne s’intéressait point au jeu. Il préférait de loin l’observation de la nature et l’étude, chose étrange pour un enfant. Il passe donc une enfance tranquille, entouré de ses deux parents aimants. En plus de nourrir son esprit par les sciences autant naturelles que humaines, Tobal apprend à travailler sur une ferme, à cultiver la terre et à prendre soin des animaux. C’est dans ce domaine que Flavia, sa mère, s’est recyclée après son arrivée à Fukeru.
Le temps passe et Tobal devient un homme, ou presque. Il arrive à l’âge physique où il cessera bientôt de vieillir. Désormais, le jeune homme ne fréquente plus l’école de Fukeru, il étudie toujours auprès de son père et passe souvent de longs séjours en forêt, toujours pour développer son art de la nature, art abstrait que lui-même n’arrive toujours pas à définir avec exactitude. « Tu y verras clair lorsqu’il sera temps, Tobal. » lui répète souvent son père.
Tobal est actuellement en crise existentielle. Ou vais-je, que suis-je etc. Il ressent le besoin de se sentir utile. Il se croit prêt à accomplir de grandes choses. Il est vrai que pour un garçon de son âge, il possède un très grand savoir, et il voudrait rendre ce savoir utile. Peut-être a t-il passé trop de temps le nez enfoui dans ses bouquins? Cela expliquerait l’envie de se dégourdir les jambes qui l’a pris. Et puis Tobal s’interroge au sujet de son domaine d’étude. Il connaît la terre et ses trésors, il sait mélanger et transformer la pierre pour en créer de nouvelles, mais il se demande : à quoi bon?
Coup de chance, ou de malchance, enfin bref, l’occasion de bouger se présenta à Tobal plus tôt que prévu.
Il y a de cela quelques jours, les Kazek célébraient le 19e anniversaire de Tobal. Petit souper intime en perspective. Tout se passait très bien, Kristofor, Flavia et Tobal étaient installés autour d’une petite table ronde couverte d’une jolie nappe bleue aux broderies or que Flavia avaient tissées. Le repas principal avait été servi il y avait près d’une heure de cela et ils en étaient maintenant au dessert. Flavia se leva, ramassa les assiettes et fit un clin d’œil à Kristofor.
"C’était quoi ça!?"
Tobal se doutait bien que la suite du souper risquait d’être fort intéressante pour lui. Un gâteau? Un cadeau? Les deux?
Flavia disparu derrière le rideau qui séparait la salle à manger de la cuisine. Kristofor jeta un regard amusé à son fils et celui-ci ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose lorsque son regard fut attiré par un éclat de lumière qu’il vit passer à travers une fenêtre. La lumière était à l’extérieur et se dirigeait vers la maison. À peine une seconde s’écoula entre ce regard et le bruit de fracas qui retentit dans la cuisine. Flavia poussa un cri, Kristofor se leva et Tobal afficha un regard paniqué.
Flavia traversa le rideau de la cuisine en trombe. Le bas de sa robe était en feu. Tobal empoigna la cruche d’eau posée sur la table et versa son contenu sur sa mère. Le feu s’éteignit aussitôt.
"À LA CAVE!"
Flavia et Tobal suivirent Kristofor qui les entraîna dans la chambre de Tobal. Une petite chambre d’enfant, minuscule avec un lit simple et quelques meubles de bois.
"Papa! Le feu, on peut l’éteindre!"
Tobal ne comprenait pas pourquoi son père se dépêchait à évacuer la maison si rapidement, ils auraient pu sauver leur demeure du désastre, il était encore temps! Mais trop tard, Kristofor avait déjà déplacé le lit de Tobal et ouvrait une trappe dans le plancher.
"Qu’est-ce que-"
Pas le temps de poser de questions, Kristofor poussait Flavia et Tobal dans le sombre tunnel et descendait à leur suite en prenant soin de refermer la petite porte.
Pendant 4 minutes, le trio coura sans s’arrêter. Lorsqu’un mur leur bloqua le passage, Kristofor passa devant et souleva une nouvelle trappe au plafond. Ils étaient désormais dans l’écurie qui se trouve à environ 1 km et demie de la maison. Kristofor parvint à se hisser à l’extérieur de la trappe et il aida ensuite sa femme à monter. Tobal suivit en s’élevant hors du tunnel après sa mère. Kristofor referma aussitôt la deuxième petite porte et tira un lourd bassin de pierre sur la trappe. Tobal l’aida à déplacer la lourde charge. À peine eut-il le temps de se redresser une fois le bassin en place que Flavia lui posait sur les épaules une lourde cape marine. Les sourcils froncés, Tobal interrogea son père du regard qui lui se tenait devant son fils, tout à fait calme. Flavia fixait la cape à l’aide d’une broche argentée qui avait la forme d’un trèfle à trois feuilles.
"Papa…"
Kristofor ne laissa pas le temps à Tobal de finir sa phrase, il se dirigeait à grands pas vers le box du fond, celui de Hermès, un étalon palomino, le plus endurant de l’écurie mais surtout, le plus précieux de son père. Troublé, Tobal ne se rendit même pas compte que sa mère lui avait fait enfiler une paire de gant de cuir qui couvraient ses avants-bras et qu’en plus, elle lui avait attaché autour de la taille une ceinture comportant de multiples pochettes, des flacons et aussi, un petit poignard. Kristofor avait déjà installé la selle de Hermès, il lui mettait à présent sa bride.
"HEY! Vous pouvez m’expliquez!?!" Demanda un Tobal légèrement paniqué.
"Enfile ça." Lui répondit doucement Flavia en déposant aux pieds du jeune homme une paire de bottes. Tobal glissa ses pieds nus dans les bottes, découragé.
"Pourquoi je dois partir? Qu’est-ce qui se passe…? Vous partez avec moi?" Tenta t-il de nouveau, complètement perdu.
Kristofor tenait Hermès par la bride et s’approchait de sa famille.
"Il y a des gens en ce monde qui n’ont qu’un but : le pouvoir. Et pour l’obtenir, ils doivent parfois se servir d’innocentes personnes qui pourraient leur être utiles."
Tobal regardait son père et écoutait attentivement, mais ces paroles ne l’avaient point éclairé. Il secoua doucement la tête en signe d’incompréhension.
"Pardonne-moi, Tobal."
Kristofor tendit la bride du cheval à son fils. Celui-ci la tint, puis se plaça sur le côté du cheval et grimpa sur son dos habilement. Il regarda son père, tentant de retenir ses questions et de percer le mystère dans les yeux de l’homme, puis regarda sa mère. Celle-ci s’approcha et tendit les bras vers le visage de son garçon. Tobal se pencha jusqu’à ce que sa mère puisse le toucher. Elle caressa sa joue et sourit tristement.
"Ne t’arrêtes pas…"
À ces mots, Kristofor frappa le derrière du cheval et celui-ci se mit aussitôt au grand galop en direction de la sortie de l’écurie, une large ouverture à l’une des extrémités du bâtiment.
Penché sur l’encolure d’Hermès, Tobal suivait le mouvement du galop de sa monture et se concentrait sur le chemin. Il devait passer à travers un champ, puis dans une forêt et ensuite, il atteindrait les alentours de Fukeru. Tout ce que Tobal entendait, c’était les sabots du cheval qui martelaient le sol en suivant un rythme régulier et sa propre respiration.
La tête pointée, fendant le vent à toute allure, le cheval galopait dans le silence de la nuit. Penché sur l’encolure de la bête reposait Tobal, les mains crispées autour de la bride de cuir. Le vent froid lui gelait le visage, il se serait bien arrêté pour faire un feu, mais sa conscience qui, étrangement, avait la voix de son père, lui disait de continuer, de ne pas s’arrêter. Des bruits de pas précipités venus des buissons qui se dressaient de chaque côté du sentier emprunté par le cavalier et sa monture se firent entendre. Tobal regardait d’un côté et de l’autre, inquiet. Qu’est-ce qui courait aussi vite? Le jeune homme enfonça ses talons dans le ventre de son cheval et celui-ci accéléra et du coup, se mit à respirer très fort, la pauvre bête ne s’était pas arrêtée depuis le début de la fuite. Les pas dans les buissons avaient accélérés aussi. Tobal ne savait plus où regarder lorsque deux grosses boules de poils bondirent des buissons pour rejoindre sur le sentier le cheval au grand galop. Quel soulagement de constater que ces bruits de pas provenaient de Mircéa et Eliade, les loups que Tobal avait recueillit alors qu’ils venaient à peine de naître.
Le sourire aux lèvres, Tobal fit ralentir la cadence à Hermès. Les loups suivirent, fidèles et obéissants à leur maître. Le petit groupe continua son chemin dans la sombre forêt et à chaque pas, ils se rapprochaient un peu plus de Fukeru où enfin ils pourraient trouver repos, du moins pour quelques temps.
Description physique:
Tobal a majoritairement hérité des caractéristiques physiques de sa mère. Son corps fin et élancé et la pâleur de sa peau traduisent bien cette ressemblance avec Flavia. Loin d’être un monsieur muscles, le jeune Kazek est beaucoup plus fort en agilité qu’en force. Quant à ses cheveux, ils sont noirs, raides et Tobal les garde de longueur mi-longue. Son visage de forme triangulaire est le décor d’un nez étroit et pointu ainsi que d’une petite bouche aux lèvres peu voluptueuses. Il n’y a que les yeux qui ont également été partagés entre les deux parents de Tobal. Il a un œil vert, comme son père, et un bleu, comme sa mère. Un prétendu sorcier nomade a un jour dit à Tobal que la couleur de ses yeux reflétait sa personnalité aux contrastes marqués. Kristofor lui avait affirmé qu’il ne fallait point croire de telles paroles, mais ces paroles demeurèrent tout de même gravées en la mémoire du jeune homme.
Description Morale:
La curiosité de Tobal est en grande partie responsable de son grand savoir. Tout toucher, tout goûter, tout sentir, tout écouter, tout observer, tout étudier, voilà la philosophie de Tobal. Il est de nature très tranquille et réservée, mais lorsqu’il s’agit de faire une nouvelle découverte, il n’hésite jamais, à quelques exceptions près. Souvent, sa tranquillité est brisée par cette dominante curiosité qui le mène par le bout du nez.
Tobal ne parle pas beaucoup, il observe, il écoute. Il n’aime pas parler, surtout lorsqu’il doit s’adresser aux demoiselles. Contrairement à son père, il est un vrai casse-cou sur ce coup-là. D’ailleurs, ce fait lui fait subir les moqueries de ses amis qu’il avale en souriant, mais qu’il digère difficilement.
Serviable, Tobal aide beaucoup sa mère avec la ferme. Côté bêtes, il est doué. Il a adopté, il y a 4 années de cela, deux louveteaux, le frère et la sœur. Les deux bêtes agissent comme des chiens sur la ferme et sont d’une grande aide. Pour eux, Tobal est le chef de la meute, c’est comme ça qu’il les a élevés.
Personnalité contrastante… Peut-être cela s’expliquerait-il par le côté très dénonciateur et engagé du jeune Kazek. En effet, lorsqu’une cause le tient à cœur, Tobal n’a pas peur de se faire entendre, mais il faut que cette cause l’obsède, ce qui n’arrive pas tous les jours, mais qui arrive à l’occasion. Réservé, il est difficile de tirer les vers du nez de Tobal Kazek. Il est têtu et parfois très orgueilleux, ce qui rend l’exercice encore plus compliqué.
Dernier point, ce n’est pas sans raisons que le jeune alchimiste s’entend aussi bien avec ses deux fidèles compagnons quadrupèdes. En effet, un peu comme un loup, Tobal accorde beaucoup d’importance au sens du groupe et dans ce cas-ci, j’irais même jusqu’à qualifier ce groupe de famille.
Arme : un petit poignard
Animaux : un étalon palomino et deux loups gris
Statut du moment : fugitif (il ignore toujours pourquoi) et sans domicile fixe