Le ptit bonheur Léo

(le sujet, il me vient de Félix Leclerc! :
C'était un petit bonheur
Que j'avais ramassé
Il était tout en pleurs
Sur le bord d'un fossé
Quand il m'a vu passer
Il s'est mis à crier:
"Monsieur, ramassez-moi
Chez vous amenez-moi"
etc.
Deunan t'es le ptit bonheur de Léo! Yahoo! alors voilà c'est la suite!)

[le ruisseau]

L'odeur de la tanière venait aux narines de Léo. La porte s'ouvrait et se fermait souvent. Et la dame qui le saluait toujours de son perron, ils venaient de la croiser, signe qu'ils étaient proches de la demeure du garçon. Il pourrait enfin montrer sa maison à Deunan! Ils joueraient du piano, ce serait super! Il aurait courut jusqu'à chez lui s'il avait put, mais on lui avait constamment interdit de courir, plus jeune, car c'était "trop dangereux...". Pff! Trop dangereux! Léo, il avait souvent joué avec le feu en mettant ses doigts un peu partout dans la maison, dans chaque coin et recoin, risquant à chaque fois l'électrocution ou l'amputation!
Juste par sa voix, par son silence, Léo devina que Deunan avait réalisé, enfin, qu'il était plus jeune. Il était déçu, mais tenta de ne pas le laisser voir. Il aurait bien put lui mentir et lui dire que oui, il était plus vieux, mais à quoi bon? Elle finit par savoir, d'une manière ou d'une autre.
15 ans, elle avait. Il avait vu juste finalement! 15 ans et 13 ans... Y'avait pas une SI grande différent quand même... Et puis Léo n'était même pas certain d'avoir 13 ans ou 14 ans. Il devrait prendre l'habitude de se mesurer. Tient, c'est ce qu'il ferait en rentrant chez lui! Il graverait une marque dans le bois de sa chambre pour marquer sa grandeur. Ainsi, il saurait s'il grandissait encore.

"Tout est étrange, mais tu vas voir, on s'habitue rapidement. Je croyais que j'y arriverais jamais, mais je me suis rendu compte que je n'étais pas tout seul, j'avais Iris quand même! Et puis toi, tu m'as!"

Léo l'avait dit en toute simplicité, comme toujours. Et sur ces mots, il se retrouvèrent dans l'entrée de la tanière.

"Soit la bienvenue chez moi!"

Il ouvrit la porte et entra. Quelques personnes se trouvaient à l'intérieur à dîner.

"Mmm sa sent bon!"

Léo marchait le long du comptoir, un main le frôlant. Il arriva au bout et touche le plat de la tarte dont il avait parlé à Deunan. Il l'aggripa.

"Bon aller, on monte!"

Léo avait déjà laissé Iris depuis leur entrée dans le lieu. Le chien était aussitôt monté dans la chambre de Léo, son harnais encore sur le dos.

Une fois en haut, Léo ouvrit la porte de sa chambre, qui se trouvait tout près des escaliers. Iris entra, suivit de Léo. Le garçon posa la tarte sur une commode. Dans sa chambre, il y avait le lit simple, près de la fenêtre, la commode de bois et le piano de bois aux touches de la même couleur, simplement vernies.
Léo se tourna vers Deunan et l'invita d'un geste de la main à prendre place sur son lit. Lui, il alla s'installer vite fait sur le banc de piano et se mit à jouer un mélodie rapide et joyeuse, la fantaisie impromptue de chopin, une de ses préférées. Il jouait avec facilité et avec plaisir. Aucune faute, de jolies nuances... Léo était talentueux, c'était évident, même pour quelqu'un qui ne s'y connaissait pas. La mélodie terminée, il se leva, comme si de rien, et s'empara de la tarte.

"T'as faim?"