Visite ratée

Deunan avait quitté tôt le village, ce matin, pour visiter un peu les environs. Cela faisait presque deux semaines qu'elle était là, il fallait bien qu'elle s'habitue aux lieux ! Elle était donc partie du village vers le milieu de la matinée, et s'était directement dirigée vers l'extérieur de Fukeru. Elle ne s'était encore jamais aventurée aussi loin, se contentant depuis quelques jours de rester dans les parages, proche des habitations. Mais la curiosité étant toujours la plus forte, elle ne pouvait s'empêcher de s'éloigner encore, et encore. En fait, elle s'éloigna jusqu'à des petites montagnes, semblant cacher milles secrets.

Et les secrets, ça lui plaisait à cette tête de mule ! C'est qu'elle aimait fouiner partout et espionner son prochain. Non, en fait, elle n'était pas idiote au point d'espionner son voisin, mais elle aimait fouiller... Et là, l'obscurité des grottes, des montagnes et de tout les environs lui donnait envie d'aller plus loin, encore plus loin ! Elle suivit un petit chemin, qui passait devant pas mal de grottes. Mais aucune n'était assez effrayante pour intéresser Deunan. Non, il lui fallait une immense grotte, noire comme la nuit, avec des bruits et des animaux inquiétants. Juste histoire de se faire une petite frayeur. Et c'est ainsi qu'elle trouva la grotte rêvée. Une grotte qui rassemblait tous ses critères: grandes, sombre et grouillant de choses effrayantes.

Elle fit un pas à l'intérieur, et émit un "Oohooooh !", s'amusant de son écho, qui annonçait une caverne de plusieurs mètres de profondeur, voire plus. Elle continua à faure un autre pas, et un autre, et encore un autre, se disant chaque fois qu'elle allait faire demi-tour, mais se trompant (malencontrueusement) de sens. Elle vit alors des stalactites presque aussi gros qu'elle, lui arrivant à peu près à quelques centimètrès au-dessus de la tête. Sans réfléchir, elle en toucha un, s'attendant à rencontrer une matière rugueuse et froide. Mais ce qu'elle toucha étant doux... et bougeait. Elle s'écarta aussitôt, laissant les chauves-sourirs qui squattaient l'endroit s'envoler. Sauf que les chauves-souris n'étaient pas décidées à laisser Deunan s'en tirer comme ça.

Certaines s'accrochèrent à elle, et la pincèrent. La jeune fille, presque terrorisée, commença à courir vers la sortie, se secouant dans tous les sens en criant comme une damnée pour rejoindre le jour. Au bout de quelques pas, heureusement, elle vit le soleil, qui fit fuir les bêtes. Deunan s'arrêta de crier et s'appuya les mains contre ses genoux fléchis, haletante, pour reprendre son souffle.

Il était assez tard, et Icare avait finit par s'écrouler sur son bureau. la veille au soir, un petit aveugle avait pénétré dans son antre, sa balade matinale avait été interrompu par une Elfe enquiquineuse, si bien qu'il s'était presque endormi totalement sur son boulot qu'il aurait du faire. Ainsi s'étaitécoulée deux heures et demie, quand...
Toc Toc...
Déranger le général en plein travail était généralement risqué. Surtout pour des futilités, mais il fallait croire que tous s'était donnés rendez-vous par ici. Des sentinelles avaient apercut une jeune fille s'approchant des Sous-Enfers.
Icare susauta, et marmonna mal réveillé un
'Entrer !"
"Bonjour, général, veuillez excusez mon interruption, mais des sentinelles ont rapporté qu'une jeune fille s'approchait de la grotte."

Icare eut la bizarre sensation d'un déja vu. Soupirant et se réveillant définitivement, il demanda quelques renseignements, et en deux minutes de reflexion des ordres. l'étage ou l'ont entrait vu vider de tout être vivant, et Icare s'éloigna un peu de la grotte avec quelques hommes, histoire que la jeune femme ne puisse pas ressortir. Personne n'était ressorti de ce lieu. Et si elle trouvait pour descendre, elle remonterait pas, vu qu'il y avait des grouppes pour l'accueillir en bas.
Oohooooh !
Icare s'approcha avec ses hommes de l'entrée de la grotte, ou la jeune fille venait de mettre les pieds. restant a la porte, les cris de détresse d'une jeune fille paniquée par des chauves-souris, fini par arrivé devant un homme et quatres de ses soldats.

"Bienvenue chez moi. Je commence a croire que vous vous êtes tous donnez rendez-vous ici."

Avancant de quelques pas vers la jeune fille, Icare repoussa les bestioles qui inquiétaient Deunan. Il était habitué a ces petits êtres. Posant l'une de ses mains sur l'épaule de la jeune fille, il la poussa vers l'interieur de la grotte.

" Tu semblais ravi de la découvrir, vient donc avec moi !"

Icare poussa la jeune fille sans délicatesse vers le fond de la grotte, ne lui laissant guère de choix : elle devait partir vers le fond de la grotte. Le jeune homme prit la peine de la mener directement vers l'étage inférieur. Quand il arriva devant l'un de ses lieutenant, il marmonna quelques mots :

"Retour a la normal, trouver lui une chambre pour ce soir. En attendant, elle sera avec moi dans mon bureau. "

Pour aller au bureau du général, il fallait encore descendre deux étages, et le jeune homme aux yeux rouges sang, se ferait une joie d'y mener la petite.

Deunan n'avait pas vu tout de suite les hommes approcher. En fait, elle ne se rendit compte de la présence d'un d'eux que quand il s'approcha pour enlever les saletés volantes. Sans pouvoir répondre, elle sentit une main sur son épaule. Ils s'étaint tous donné rendez-vous içi ? Mais de qui parlait-il ? Ce jeune homme, sans doute plus vieux que Deunan, était plutôt effrayant. En fait, si Deunan l'aurait un jour croisé dans la rue, elle aurait changé de trottoir ! Sans oser rouspeter, Deunan se laissa pousser. En fait, le jeune homme était si inquiétant, aux yeux de Deunan qu'elle n'osit rien dire. Du moins les premiers instants.

Elle le suivit alors sans ronchonner, et entendit les quelques mots qu'il dit à un autre homme. Non non non, elle n'allait pas rester içi ! Elle allait partir, et pas plus tard que maintenant ! Elle s'écarta du bras du jeune homme, se mettant sans doute dans une mauvaise position, car cela ne lui plairait sans doute pas. Elle le regarda, intimidée par son visage et ses yeux rouges, mais ne baissa pas les bras.

"Non mais dis donc toi ! C'est pas parce que t'as des larbins que tu peux me commander ! Je descends si je veux ! Et là, j'en ai pas envie ! Jv eux pas de ton bureau, ni de ta chambre pourrie ! Moi, je veux rentrer ! MAINTENANT ! "

Sans réfléchir davantage, elle essaya de passer sur le côté de l'homme. Déjà que la grotte était effrayante, alors descendre encore plus, non merçi ! Elle regarda autour d'elle et remarqua qu'elle n'était pas au même endroit que tout à l'heure... En fait, elle était allée loin dans la grotte. Et il y avait tellement d'obscurité qu'elle ne trouverait pas le chemin. Elle se tourna vers Icare, véxée et en colère.

"Ramenez-moi !"

De qui d'autre Icare parlait-il, oh, si elle pouvait le comprendre, elle n'aurait pas mis innocemment les pieds dans ce lieu. Elle ne serait pas rentré tout seule, elle ne serait peut-etre meme jamais rentrée.
Ravi de voir qu'elle ne s'opposait pas a avancer, Icare la fit descendre. Mais son obéissance ne dura pas longtemps, qu'elle commença a rouspeter, en affrontant son regard sang. Amusé par tant de courage vain et inutile, Icare esquissa un pale sourire mauvais tout en étant amusé.

Non mais dis donc toi ! C'est pas parce que t'as des larbins que tu peux me commander ! Je descends si je veux ! Et là, j'en ai pas envie ! Je veux pas de ton bureau, ni de ta chambre pourrie ! Moi, je veux rentrer ! MAINTENANT !
"Et je ne t'obéirais pas. On ne rentre pas sans conséquence dans ce lieu... Plus d'une personne pourrait te le dire, s'ils n'étaient pas morts... et enterrés ! "

Voyant la jeune fille essayer de passer a coté de lui, il l'attrappa par le bras, et le remonta dans son dos, histoire qu'elle se tienne deux minutes. S'approchant De son oreille, il allait lui marmonner quelque petits mots, esperant qu'elle se calme, au pire...
Ramenez-moi !

"Pourquoi t'obeirais-je, petite intruse ? Si tu essaye de partir, tu n'atteindrais meme pas l'entrée des Sous-Enfers, que mes hommes te tuerais. Aucun prisonnier n'est ressortit vivant d'ici... Alors je te conseille de ravaller tes envies toute de suite."

La ramenant sur le droit chemin, ou plutôt la poussant vers les étages inférieurs, Icare reprit la parole, en parlant normalement.

"Les Sous-enfers sont pourtant connus comme étant notre refuge, à l'Armée Ennemie. Si certains me trouvent trop gentils avec les prisonniers, il y ades être pire que moi. Si tu tiens a rester intact, je te conseille de tenir ta langue !"

Deunan se demanda ce dont parlait le jeune homme. C'était une grotte comme une autre, rien d'autre ! Et puis, d'abord, c'étzait qui ce lieu ? Et tous ces hommes ? On aurait dit des soldats ! Mais non, il n'y avait pas d'ennemi à Fukeru... Toutes les personnes que Deunan avait vues étaient plutôt gentilles, alors comment une telle ville pouvait-elle s'attirer de tels ennuis ? Non, ils ne pouvaient être méchants, ces gens-là... même si tout laissait croire le contraire. Et puis, ils l'avaient menaçé de mort ! Dans quel pétrin la jeune fille s'était-elle mise ? C'était une des questions qu'elle se posait, mais elle était bien trop coléreuse et effrayée pour essayer d'y répondre. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il valait mieux se calmer un peu... Mais bon, c'était pas dans les habitudes de Deunan tout ça...

Sans qu'elle ne puisse faire un mouvemen, elle se retrouva avec le bras coincé derrière elle, une douleur lui remontant jusqu'à l'épaule. Elle essayait de se débattre, mais tout ce qu'elle arrivait à faire, c'était se faire encore plus mal. Elle écouta les mots que l'homme lui disait, sans y réfléchir réellement. En fait, elle essayait surtout de se débarasser de lui, de se libérer. Quand elle comprit qu'elle ne le pouvait pas, elle se décida à répondre.

"Vous n'avez qu'à leur dire de me laisser tranquille et je pourrai sortir ! C'est vrai quoi ! POurquoi vous avez besoin de moi ? De toute façon, c'est qu'une grotte pourrie içi ! Et pourquoi ca s'appelle les Sous-Enfers ? ON est où içi à part dans une caverne puante ?"

Elle fut assez impréssionée par la façon dont il la poussa vers le fond de la grotte. Pourquoi agissait-il si calmement ? Ca en devenait presque énervant. "Les Sous-enfers sont pourtant connus comme étant notre refuge, à l'Armée Ennemie. Si certains me trouvent trop gentils avec les prisonniers, il y ades être pire que moi. Si tu tiens a rester intact, je te conseille de tenir ta langue !". Elle connnaissait très bien la réponse à sa question de "Qui étaient ces hommes", mais elle ne voulait pas l'admettre. Elle était vraiment mal tombée... Tout ça pour une visite et une fierté mal plaçée !

Les parole de l'homme ne la rassurèrent tout de même pas. Il y avait pire que lui ? Lui était déjà bien effrayant, alors comment étaient les autres ? Elle soupira, n'ayant apparemment pas d'autre choix que de le suivre mais ne se décida pas pour autant à se taire :

"Ben moi je le connaissais pas, votre refuge tout pourri ! Je viens d'arriver d'abord ! Alors vous pouvez me lâcher, je sais marcher toute seule ! Et puis, c'est bon, jsuis calme, pas la peine de faire des menaçes à la noix ! Jsuis calme jvous diiiis !"

Icare était bien calme... Et encore un peu endormi, ce qui l'arrangeait, vu qu'il n'écoutait pas toutes les jérémiades de cette petite hystérique de service. Heureusement, sinon il aurait commencé a avoir des envies meurtrières, voire pire. La laisser en pâture a ses lieutenants… Mais comme il ne l’écoutait que d’une oreille distraite, il tiendrait encore quelques moments face a cette geignarde d’adolescente.

On est où ici à part dans une caverne puante ?

Icare eut une flemme peu commune, et ne pris pas la peine de lui répondre, enfin les mots exacts seraient : Icare eut une véritable flemme de lui répéter ce qu’il avait dit ; Elle semblait ne pas vouloir tomber maintenant dans le monde horrifique des Enfers, mais elle finirait par y plonger. Y plonger, et y succomber. Les conséquences seraient d’une simplicité étonnante : être

Je suis calme j’vous diiiis !
"Aussi calme qu'une hystérique en colère. maintenant, vous la fermer, ça m'arrangerait ! "

Oh ! Quelle chance ou malchance, tout dépendait du point de vue, Deunan commençait a légèrement énervé notre pauvre petit général; Pourquoi il n'y avait que des hystériques dans ce monde de fous ? Il pouvait pas y avoir des gens comme le petit prisonnier ? Au moins, c'était amusant, mais entendre les jérémiades et plaintes d'une fille...
Lui jetant un regard noir, il la poussa encore, et eut la gentillesse de libérer son bras. En fait, sa gentillesse alla même jusqu'à la pousser contre un de ses hommes. Sans regarder les deux êtres, il marmonna a son homme

« Menez-la dans sa future chambre… J’ai autre chose a faire que d’écouter les jérémiades d’une gamine. »

Sans y preter d’avantage attention, il descendit les niveaux inférieurs de la grotte, laissant la Deunan, son nouveau geôliers, et quelques gardes qui surveillaient les couloirs.
Poussant la porte de son bureau, Icare eut envie de taper quelqu’un. Décidément, les filles n’étaient absolument pas fréquentables ! Entre une a la conversation aussi ennuyeuse qu’u canard en plastique dans un seau, et l’autre qui gémissait presque toujours…

[vous pouvez faire vos bêtises, maintenant.]

Deunan, même malgré toutes ses jérémiades (comme tu le dis si bien ), ne réussit pas à se libérer. Car en même temps qu'elle pestait, elle tentait tout de même de se libérer du bras d'Icare qui la poussait, mais à chaque fois, il la remettait "sur le droit chemin". Elle ne put s'empêcher de sourire, malgré la situation, à la phrase d'Icare. Aussi calme qu'une hystérique en colère ? Ben oui, elle était en colère, là, et il se trouve qu'elle était aussi légèrement en colère ! Après tout, il y avait de quoi, non ? Vous auriez fait quoi à sa place si, croyant visiter une stupide carverne vous vous seriez retrouvés avec des hommes armés, qui vous emmenaient vous ne saviez-où ?

Deunan, elle, n'était pas du genre à se laisser faire (et encore moins à obéir), et il se trouvait là que aller au fond de la grotte ne lui plaisait que très peu (pour ne pas dire pas du tout). Elle renvoya au jeune homme sn regard noir, même plus noir que noir, et se retint de l'insulter. Cela n'aurait servi à rien, alors... Mais après tout, tout ce qu'elle avait crié jusque içi n'avait pas plus servi à grand chose. Avant qu'elle n'ait le temps de l'insulter (chose qu'elle avait finalement décidé de faire), elle fut poussée contre un autre homme. Son premier geste fut de se gratter le bras là ou l'homme l'avait tenu, et le deuxième fut d'esquiver l'autre homme puor éviter de se faire reprendre. Elle le regarda ensuite avec un regard noir qui indiquait clairement que quiconque approcherait sa main se la ferait mordre, pincer, couper et casser avant d'être pliée en quatre.

"Non mais dites donc ! Ma chambre, j'en ai dja une, eet elle est là-bas ! Alros vous allez m'y ramener TOUT DE SUITE !"

Mais, apparemment, l'homme ne l'écoutait plus. Elle se retint de lui poursuivre après pour le frapper et resta là, à attendre qu'il disparaisse. Après tout, c'était peut-être le bon moment ! Elle le regarda disparaitre elle ne savait où et se tourna ensuite vers le garde. Après un "QUOI ?" méchant, elle regarda autour d'elle, se demandant par où partir. Ce n'était vraiment, vraiment pas son jour. Alors que le garde approcha sa main pour sans doute lui attraper le bras, elle se défila et commença à courir. Où ? Elle ne savait pas. En chemin inverse sans doute. Mais après dix minuscules mètres qu'elle fit, elle sentit une main la rattraper et la tirer vers lui. Elle se retourna et vit un autre garde, apparemment pas plus commode que les autres.

Invité

Des semaines avaient passées depuis la dernière fois que William avait vu sa première sauveuse, Deunan la tête de mule. Il avait reprit des forces, depuis leur dernière rencontre, et pouvait se débrouiller plutôt bien avec sa canne, qui en fait consistait à une branche d'arbre dont l'écorce avait été enlevée. Avec ce bout de bois, William arrivait à explorer Fukeru un peu plus loin, repoussant les limites tant qu'il le pouvait à chaque promenade.

Souvent, il sortait seul, pour réfléchir. Réfléchir à son avenir ici. Il semblait qu'il n'en avait aucun. Serait-il obligé de demeurer ici, menant une existence des plus ennuyantes qu'il soit. Il ne s'en rendait pas compte, mais s'il la trouvait trop tranquille, son existence, c'était entièrement de sa faute. Il n'avait qu'à la rendre plus intéressante. Ce n'était pas les lieux intéressants et les gens intéressants qui manquaient, ici. Pour lui, les gens, sa se résumaient pas mal aux demoiselles. Mais les demoiselles aux grandes oreilles, il n'aimait pas trop... Et puis de toute façon, son goût de l'aventure amoureuse avait diminué. Tant mieux pour les potentielles naïves victimes du Don Juan et tanpis pour lui.

William marchait cet avant-midi, pas particulièrement enchanté de la promenade. Une jeune fille du village avait fait une partie du chemin avec lui, mais il avait enfin réussit à s'en débarasser. Il marchait, marchait, sans but précis sauf peut-être occupé son esprit. Au bout de quelques heures, William ressenti un intense besoin de se reposer. Un peu plus loin, l'on pouvait distinguer l'ouverture du grotte. Tient, il pourrait aller prendre du repos à l'ombre. Il s'y dirigea et une fois à l'intérieur, il marcha un peu plus loin à l'intérieur. Peut-être trouverait-il une grosse roche pour s'y asseoir.
Sa descendant pas mal dans la grotte, mais au moins il faisait frais. William descendit un bon moment et puis lorsqu'il abandonna, se disant qu'il serait peut-être mieux de tout simplement retourner au village, mais l'idée ne l'enchantait pas particulièrement... Il fit volte-face, mais un bruit venant du côté contraire parvint à ses oreilles. Devait-il s'en réjouir?

William se retourna à nouveau, et entreprit de descendre encore un peu... Il ne dut pas se rendre bien loin avant de découvrir une scène étonnante devant lui. Deunan, en chair et en os, tentant de se déprendre de la poigne d'un homme. Il se précipita vers la jeune fille, du mieux qu'il peut, on s'entend, il avait une canne quand même, et justement, se servit de sa canne pour libérer Deunan du soldat. Celui-ci reçu un violent coup à la tête, l'assomant du coup.
William regarda Deunan, surpris à la fois de la voir et d'avoir dut intervenir en frappant quelqu'un. C'est qu'il ne s'attendait pas à ce genre d'activité quand il s'était levé ce matin...

"Aller viens, on sort d'ici!"

Hmm, s'aurait été bien beau, mais d'autres soldats venaient. Pas trop nombreux, mais assez pour les arrêter s'ils venaient à mettre la main sur eux. C'est qu'ils croyaient qu'ils n'auraient qu'à rattraper qu'une jeune fille.
William n'était pas rapide avec sa démarche encore un peu boiteuse. On le rattrapa vite fait. Il tenta comme il pu de se défendre avec son bout de bois et réussit à se défaire de quelques uns, mais ils revenaient à la charge et réussirent vite fait à pousser William au sol.

"Va t-en Deunan! Va chercher de l'aide!" lui cria t-il en tentant de se déprendre des soldats.

Deunan essayait tant bien que mal de se retirer du bras du soldat, mais il la tenait fermement. Elle pouvait le frapper à la poitrine autant qu'elle voulait, il ne sentait appremment rien. Elle avait même essayer de le pincer, mais il lui avait tordu la main si fort qu'elle avait été obligée de lâcher. Elle se rendit alors compte qu'elle était vraiment mal quand le soldat s'écroula. Ca y est, il la lachait ? Non non, c'était tout simplement que quelque chose l'avait frappé par derrière. Un bout de bois on aurait dit. Deunan regardait l'homme affalé au sol et ne pensa pas tout de suite à regarder son "sauveur". Quand enfin elle releva les yeux, elle vit la personne qu'elle n'aurait jamais cru voir içi, dans un moment pareil.

"William !"

Elle avait murmuré son nom dans un souffle, tellement étonnée de le voir qu'elle n'avait osé l'appeler, on sait jamais, ce n'était peut-être pas lui . Peut-être que l'esprit de la jeune fille lui jouait des tours. Quand enfin ils commencèrent à partir, elle se rendit compte que c'était bel et bien lui. Et qu'il n'était pas encore tout à fait guéri. Pourtant cela faisait plusieurs semaines qu'elle l'avait ramené au village, mais il avait encore besoin d'une canne... Deunan était donc trnaquillement en train de fuir quand les soldats les poursuivirent. Etant quelques mètres devant William, Deunan s'arrêta sans savoir quoi faire. Que faire contre des soldats qui arrivaient en masse ?

"Non mais tu rigoles, jvais pas te laisser içi !!"

Elle regarda autour d'elle, cherchant quelque chose pour l'aider, mais rien ne lui venait à la tête. Il n'y avait rien à faire. Elle commença à reculer d'un pas quand elle vit le gros soldat qui l'avait attrapé qui s'était relevé et s'approchait d'elle. C'est alors qu'elle entendit un drôle de bruit en hauteur. Comme des cailloux qu'on casserait. Elle leva la tête au plafond de la grotte, le soldat suivant son regard, et vit les stalactictes trembler, là-haut. Elles n'allaient quand même pas tomber ! Mais avant que Deunan ne put se rassurer que non, l'une d'elle tomba. Directement sur le gros soldat. Deunan regarda la stalacticte, hésitante. Elle lui devait beaucoup...

Ca pesait lourd une stalactite ? Peut-être pas ! Le gros soldat assomé, elle se précipité vers lui et essaya de soulever la pierre pointue. Elle pouvait facilement la porte, étant donné qu'elle n'était pas immense non plus. Elle avait du mal, mais elle y arrivait. Sans réfléchir, elle alla vers les soldats qui maintenaient William et en frappa un, n'importe lequel, tant qu'il lacherait le jeune homme. Mais en fait, la stalactite l'emporta et partit au loin, frappant deux hommes en même temps.

"Ouais ! Jles ai eu !!!!"

Se rendant compte du ridicule de sa situation, Deunan regarda William. Il y avait toujours un homme qui le tenait, l'empêchant de se relever. Sans réfléchir, une fois de plus, Deunan le poussa de toutes ses forces. L'homme, qi était trop occupé à maintenir le blond n'eut pas le temps de réagir et s'étala par terre, avec en prime un beau cognement contre une grosse pierre. Deunan, fière d'elle, regarda William avant d'entendre des cris. D'autres soldats avaient repéré le manège des deux et approchaient. Deunan alla vers William, l'aidant à se relever.

"Viens, faut partir !"

Invité

C'était étrange de revoir Deunan dans de telles cirsconstances. William était heureux de la voir, bien entendu, mais la situation avait posé à son esprit d'autres priorités. Il avait tout de même sourit lorsqu'elle avait dit son prénom. Finalement, elle n'était pas partie. Elle avait dût errer dans le coin, elle aussi, se demandant qu'est-ce qu'elle allait bien faire ici. Mais bon, le temps n'était pas tellement aux retrouvailles.

William éprouva un certain soulagement lorsque Deunan dit qu'elle n'allait pas le laisser ici tout seul, mais en même temps, il savait qu'il s'en voudrait si elle était blessée, ou fait prisonnière. Il aurait bien insisté, mais Deunan avait un sale caractère et puis s'il avait été à sa place, il ne serait sûrement pas parti, lui non plus, il avait une dette envers elle, elle lui avait sauver la vie, c'était à son tour maintenant.

William, pris entre les soldats, n'avait pas eut conscience de l'épisode du stalactite tombé et fut surpris lorsque la jeune fille vint à son secours, la grosse pierre dans les mains. Décidément, il devrait rembourser sa dette d'une autre façon. Il se sentait plutôt comme un boulet. Il s'aida de la main de Deunan pour se relever. Dans le combat, il avait perdu le bâton qui lui servait de canne. Il devrait se débrouiller.

Aussitôt dit, aussitôt fait, les deux se précipitèrent vers la sortie. William courant du mieux qu'il pouvait, ce qui n’était pas si mal. Il suivait Deunan de près. La lumière du jour se faisait voir au loin. Au bout de quelques minutes de course, il débouchèrent enfin sur l'entrée de la grotte. Mais ce n'était pas fini. Les soldats ne s'arrêteraient certainement pas à leur grotte, il fallait continuer.
William jetait des regards à l’arrière de temps à autres, et les soldats n’y étaient pas.

"Ils nous suivront sûrement jusqu’à ce qu’ils aient complètement perdu notre trace, il faut continuer."

Le jeune homme était épuisé, mais il avait raison. William s’efforçait de continuer à courir, même si avec sa blessure, l’exercice devint rapidement pénible.

[à toi de voir où et quand on s'arrête, on peut faire un nouveau sujet si tu préfères]

Deunan commença à courir vers l'entrée de la grotte, l'envie de s'en sortir lui indiquant le chemin qu'elle n'aurait sans doute pas trouvé autrement. William la suivait de près, et elle se fiait au léger bruit de ses pas pour savoir s'il était toujours là ou pas. Mais elle avait bien vite remarqué qu'il avait du mal à courir. Sa blessure sans doute. Deunan ralentit un peu, pour éviter de le perdre, ou de le semer, tout en continuant sa course vers la lumière.

Quelques minutes après, elle se stoppa net en arrivant à la sortie. Ses yeux s'étaient déjà habitués à l'obscurité et elle dut se mettre la main devant les yeux pour éviter de se faire mal aux yeux. C'est qu'elle était douillette la petite
Deunan. Enfin, c'est ce que Deunan pensait que William se disait d'elle. Son "honneur" mis en jeu, elle retira sa main de son visage et le suivit, dans la descente des grottes. Ils passèrent devant de nombreuses grottes, tout au long de la descente.

Deunan pensa à se cacher dans l'une d'elle, mais si toutes étaient reliées, alors ils retomberaient dans la gueule du loup. Ou alors les soldats les fouilleraient, et ils seraient repris. Elle n'allait quand même pas se faire avoir comme ça. Heureusement que Deunan n'était pas trop montée, car la descente fut rapide. au bout d'une minute de course, on voyait déjà le chemin du retour, que Deunan avait emprunté pour venir. Deunan se retourna dans sa course, jetant un rapide coup d'oeil derrière. Elle ne voyait encore personne, d'ailleurs, peut-être que les soldats les avaient laissés tomber.

Après tout, deux personnes, ce n'était rien. Ou alors ils attendaient tout simplement un ordre de leur chef, et allaient surgir d'un moment à l'autre. A cette pensée, Deunan accéléra un peu. Mais elle n'était pas très douée en athlétisme, et son souffle se faisait de plus en plus dur. D'ailleurs, si elle ne s'arrêtait pas dans la minute qui suivait, elle allait sans doute s'effondrer. Malgré tout, elle se força à continuer, du moins jusqu'en bas de la mon tagne.

Arrivés en bas, au grand plaisir de Deunan, elle ralentit. Les mains sur ses genoux, le dos courbé, elle essayait de reprendre son souffle. Mais la peur de revoir les soldats derrière la remit d'aplomb.

"On peut.... s'arrêter.... juste après... ce chemin"

dit-elle en montrant le chemin qu'elle avait emprunté pour venir. Elle se rappelait être passée devant un espèce de mini bois, minuscule, il était vrai, mais pratique pour se cacher pour repdnre son souffle. Si ca se trouvait, les soldats n'étaient même pas à leur poursuite. Deunan leva les yeux vers William. Apparemment, sa blessure n'était pas encore tout à fait guérie. Elle jeta un coup d'oeil derrière et, au plus loin qu'elle pouvait voir, il n'y avait personne.

Elle passa devant William, doucement, en marchant.

"On a juste le temps d'aller se planquer vite fait dans des bois, à une minute... On a même pas besoin de courir pour y aller..."

Elle récupérait son souffle, et la douleur aux poumons s'atténuait rapidement. Elle commença donc à suivre le petit chemin, en direction du bois à une minute de marche.Même si ce n'était pas une super planque, au moins, ils pourraient reprendre des forces rapidement pour retourner au village.

Invité

[Désolé pour le retard! Rolling Eyes

]

À bout de forces, William suivait péniblement Deunan de près. Souvent, il devait accélerer un peu pour ne pas la perdre. Il se serait bien jeté parterre, juste là, peu importe ce qu'il arriverait. Il en avait marre d'avoir mal, c'était fatiguant autant au niveau physique que mental. Il se sentait vraiment restreint dans ses mouvements et activités depuis qu'il s'était fait tirer dessus, et bon, il avait eut sa dose.

Au moins, dans la pente, il y avait mois d'efforts à fournir. Malgré tout, William se sentait trempé de sueur et se serait bien jeté dans un lac gelé. Et puis comme il avait soif! Sa salive lui semblait sèche et était difficile à avaler, c'était pénible. Lorsque Deunan s'arrêta, il se surprit à être soulagé. Il souffla, pressant sa main gauche sur son flanc, au niveau de la blessure. Il se forca à rester droit debout, de peur de sombrer dans l'inconscience s'il se penchait trop vite.

Il ne fit que hocher la tête en guise d'approbation lorsque Deunan déclara qu'ils pourraient s'arrêter après le chemin qu'elle indiquait. Il l'avait également emprunter en venant plus tôt, et ne l'emprunterait fort probablement plus jamais! Il marcha près de Deunan, un peu à l'arrière, alors qu'ils se dirigeaient vers le bois, qu'ils atteignirent vite fait.

William demeurait silencieux, concentrant toute son énergie à retrouver des forces. Leur périple n'étant pas terminé, il n'osait pas se fatiguer à parler. Ils arrivèrent dans le petit bois. Soulagé, le blessé alla s'appuyer de dos contre un arbre et pencha la tête vers l'arrière, levant les yeux au ciel. Sa faisait du bien de respirer un peu.

Tranquillement, il se laissa glisser le long du tronc et finit par s'asseoir parterre. Il ferma les yeux un moment, le temps de prendre une grande respiration. Son coeur se faisait plus tranquille et son souffle plus lent. William se sentait mieux à présent. Il posa son regard sur Deunan et la regarda un moment. Ben alors il l'avait retrouvé sa tête de mule! Il sourit pour lui-même à cette pensée, amusé par la comparaison. Mais au fond, c'est qu'elle était bien loin de ressembler à une mule... Il l'avait tout de même prise pour un ange, lors de son arrivée.

Dans son repos, William se prit à fixer les lèvres de Deunan, l'air songeur. Un homme reste un homme! Et un homme qui a passé des semaines tout seul est un homme qui fixe et qu'on regarde en ce demandant : Hmm, à quoi il pense ce pervers!?!

Au bout de quelques secondes, il détourna le regard. Qu'est-ce qui lui prenait??? William fut troublé par son propre regard insistant et incontrôlé, et se dépêcha de faire mine de s'intéresser plutôt à la végétation du boisé. Et puis il entama la conversation, espérant que Deunan ne s'aille pas sentie gênée, ou vexée...

"Dis-moi, qu'est-ce que tu faisais là-haut toute seule?"

Ce n'est qu'à la fin de sa phrase, qu'il osa poser son regard sur elle à nouveau, mais cette fois, son attention se concentra aux yeux marrons de Deunan.

[ Pas grave je suis pas à l'heure non plus ]

Deunan pénétra dans le petit bois, le souffle encore coupé. Elle s'appuya contre un arbre et regarda William, qui se laissait glisser par terre. Elle se sentait un peu coupable de l'avoir entrainé là-dedans. Après tout, c'était de sa faute. Si elle n'avait pas fait sa curieuse, en allant fouiller partout, il n'en serait pas là. A s'épuiser, alors qu'il était blessé. Elle soupira et se laissa aussi glisser contre un arbre, les yeux fermés. Mais un regard sur soi, à force, ça se sent. Elle rouvrit les yeux, et regarda William. Qui la regardait. Elle se sentit rougir, léèrement, et détourna le regard.

Tout comme William s'intéressait à la végétation, Deunan s'intéressa au ciel. Elle leva les yeux en l'air et trouva soudain un grand interêt aux nuages, peu présents. Elle s'appuya la tête contre l'arbre, attendant que la situation soit un peu moins gênante. Ce n'est que quand le jeune homme parla qu'elle détacha ses yeux du ciel. Elle les descendit jusqu'à William, le regardant sans le voir vraiment. Elle plia les genoux, s'appuya les coudes dessus et enfuit sa tête entre ses mains. Qu'est-ce qu'elle faisait là-bas ? Elle s'ennuyait. Elle n'avait rien à faire dans ce village. Alors elle visitait. Mais apparemment, ça ne se terminait pas toujours comme elle voulait. Quoique. Au moins, elle ne s'était pas ennuyée. Elle sourit doucement, se disant qu'en fin de compte, même si c'était dangereux... elle n'avait pas trop vu le temps passer.

Elle préférait largement courir et faire des trucs dangereux dans les montagnes plutôt que de rester dans un petit village, toute douce, à ne rien faire. Mais elle ne pouvait pas dire ça à William. Pas après qu'elle ait eut besoin de son aide. Pas après qu'il se soit sans doute refait mal à sa blessure à cause d'elle. Elle releva la tête, s'appuya le menton contre ses mains et le regarda. En temps normal, elle ne fixait personne intensément, mais là, elle ne le quittait plus des yeux. C'était un soldat. Elle ne s'en rendit compte que maintenant. Il avait des armes, il avait fait des guerres... dans l'autre monde. Il avait une vite beaucoup plus intéressante .

"C'est comment la guerre ?" demanda-t-elle soudain.

Elle n'avait pas voulu répondre à la question de William, préférant s'intéresser à autre chose. Elle, elle imaginait la guerre comme elle la voyait dans les films ou les bouquins. Pas comme dans la réalité. Elle se tut quelques secondes, puis ne laissa pas le tremps à William de répondre. Elle ne se trouvait pas très sympa de demander ça. Après tout, il avait sans doute perdu des personnes chères à ses yeux, lors de batailles. Remuer les souvenirs, c'était pas toujours super. Elle soupira et remit son visage entre ses mains.

"Non, c'est pas grave, laisse tomber".

Elle eut un sourire d'excuse, bien que William ne le vit sans doute pas et regarda la terre, entre ses bras.

Invité

Ils avaient l'air de quoi la tous les deux à fuir le regard de l'autre? C'était ridicule comme scène et pénible à vivre, avait William et observant les fleurs et herbes sans vraiment les observer. La pauvre Deunan, elle le prendrait pour un, un... un quoi? Il ne savait même pas. De toute façon si elle le prenait pour un pervers ou autre, c'était peut-être parce qu'il en était un...

William attendaiy une réponse, avec patience cette fois. Au fond, il n'y avait peut-être pas toujours de réponses à ce genre de questions. Il regardait Deunan, se demandant à un moment si elle l'avait entendu. Mais son petit sourire, il alluma une lanterne dans la tête parfois poussiéreuse par manque d'utilisation de William. C'était sûrement pour les mêmes raisons que tous les deux, ils s'étaient foutus dans ce pétrin. Il lui rendit son sourire. Voilà, c'était compris.

C'est que lui aussi, il s'ennuyait dans le petit village. Il avait déjà vu les visages d'au moins la moitié ou même le deux tiers de la population entière du coin et seulement depuis son arrivée. C'était un beau village et les gens étaient aimables. Certes un peu étranges, mais aimables... Le problème, c'est que William préférait de loin la vie de l'aventurier, celui qui risque sa vie pour l'apprécier. Il l'avait fait et depuis, il avait du mal à se tenir tranquille, immobile. Il n'y avait que son sang pour le faire s'arrêter.

Le jeune homme avait le regard baissé vers le sol, il se revoyait sur les mers ou à cheval, partant à la recherche de nouvelles terres avec une divions de soldats sous ses ordres. C'était bien de jouer les chefs... Il leva les yeux et son regard trouva celui de la jeune fille. Depuis combien de temps elle le fixait comme ça!? Il n'eut pas le temps de détourner le regard qu'elle lui posa une question à son tour.

La guerre!?! Pourquoi elle voulait savoir ça??? William avait entre-ouvert la bouche, mais ne trouvait pas les mots. Il voyait des images. Le sol de morts sur lequel il marchait, l'odeur du sang, l'odeur de la mort...Les soldats qui tombaient, l'un après l'autre. Une fois, il avait reçu une balle dans la cuisse. Dans les premiers temps qu'il avait combattu. Il était certain d'être mort. Peut-être que s'aurait été moins pire...

Il fut sorti de ses pensées par Deunan, qui le libéra de sa tâche. William sortit du vague. Il réfléchit encore quelques minutes, ignorant les exscuses de la jeune fille.

"La guerre... Ce devrait être suffisant pour convaincre quelqu'un comme toi, ou moi, que l'on devrait se contenter d'une vie paisible."

Il y avait souvent songé, lorsqu'il se trouvait caché, près à charger. Il avait même souvent promit à Dieu qu'il se tiendrait tranquille s'Il le gardait en vie. Il Lui promettait qu'il se marierait et qu'il aurait des enfants, qu'il se réjouierait de ce qu'il a et non de ce qu'il pourrait avoir etc.

"Et pourtant, je n'ai jamais tenu mes promesses..."

Ça, il le dit plutôt pour lui que pour Deunan, les yeux vers le sol.

"On oublie vite..."

Voilà, il avait le regard perdu encore une fois. Penser à la guerre, ses guerres, sa lui faisait un genre d'effet d'hypnose. Il plongeait dans ses souvenirs et décrochait complètement de la réalité.

(Jsuis 15000 fois désolée pour le retard )

Deunan garda son regard sur William un petit moment. Il semblait chercher sa réponse, ou se rappelait quelque chose, bref, il était dans le vague. Elle se rattrapa aussitôt, préférant ne pas remuer le couteau de la guerre dans la plaie. Mais William ne sembla pas faire attention à son rattrapage. Il lui répondait, gentiment, alors que n'importe qui aurait sans doute préféré se taire sur des moments difficiles... Mais sa réponse, en elle-même, laissa Deunan encore plus curieuse qu'elle ne l'était au début. "La guerre... Ce devrait être suffisant pour convaincre quelqu'un comme toi, ou moi, que l'on devrait se contenter d'une vie paisible."

Quand elle parlait d'action, tout le monde reprochait à Deunan de faire son inconsciente. Même les surveillants se moquaient d'elle, la petite fille qui devrait être sage, mais préférait jouer à la guerre qu'à la poupée. Et quand elle osait seulement penser que les soldats devaient terriblement s'amuser au combat, elle se faisait sévèrement réprimander. Etait-elle stupide ? Non, seulement, à l'orphelinat, on préférait parler d'autres choses que des réalités de la guerre... C'était tout cela la cause de la curiosité de Deunan à propos de choses qu'il vaudrait mieux éviter. Si seulement elle avait su le malheur des combats, peut-être aurait-elle fermé son clapet une bonne fois pour toute.

Elle garda son visage dans ses mains, n'osant même plus le relever pour regarder le jeune homme. Il y avait un silence de plomb autour d'eux. Les feuilles bougeaient à peine, berçées par la brise presque inexistante, aucun animal ne semblait habiter près d'içi, alors qu'il devait y en avoir des centaines, qui attendaient que les deux intrus partent d'içi. Le silence lui permit justement d'entendre ce que William murmura, tout bas, comme s'il pensait tout haut. Elle mourrait d'envie de demander des explications. Mais elle ne trouvait pas ça malin, surtout que William semblait perdu dans ses pensées. Mais la curiosité étant sans doute la plus forte, les mots franchirent le fin barrage des lvres de Deunan :

"Quelles promesses ?"